Saintes : un médecin urgentiste fait un clip pour rappeler à la vigilance face au Covid

Un médecin du service des urgences de l'hôpital de Saintes, en Charente-Maritime a fait un clip sur la deuxième vague du Covid-19. Un message de soutien à ses collègues et mais aussi une demande à la population de ne pas relâcher les efforts.

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Sur l'air de la chanson de Patrick Bruel, "on s'était dit rendez-vous dans dix ans", Laurent Demède, un medécin attaché au service des urgences de Saintes, a fait un clip sur YouTube pour parler de la deuxième vague épidémique que nous traversons cet automne.L'idée lui est venue en pleine reprise épidémique alors qu'il constatait que les efforts consentis au printemps n'étaient plus aussi visibles à l'automne, et alors que dans son service des urgences, les malades Covid et non Covid arrivaient en très grand nombre. Il l'explique dans le texte de la chanson.

C'est fou ce qu'un confinement maintenant, rappelle le même confinement qu'au printemps Soignants usés au regard fatigué. Qu'est-ce qu'on a fait cet été ?

Lourent Demède, médecin urgentiste, paroles du clip


Chaque jour dans le service des urgences, Laurent Demède et ses collègues voient passer entre 15 et 20 suspicions de Covid ou des cas confirmés en plus de toutes les urgences courantes. Le service compte entre six et huit tests rapides dont le résultat est connu en une heure, pour les autres, le délais est plus long et en attendant le résultat, il faut garder les patients, faute de place, les brancards sont installés dans les couloirs.

Chaque nuit on a cinq à dix personnes qui dorment dans les couloirs.

Laurent Demède

Pourtant, Laurent Demède le reconnait, la direction de l'hôpital de Saintes est très investie et donne des moyens aux soignants. Mais lors du premier confinement, la quasi-totalité des soins autres que la Covid avaient été annulés, les interventions déprogrammées, et les personnels soignants des autres services pouvaient prêter main forte. Cette fois, l'activité de l'hôpital continue, et le service des urgences a potentiellement moins de moyens pour traiter tous les patients.

Chaque patient guéri, un autre le remplace, c'est fou, c'est fou.

Paroles du clip

Le souhait de Laurent Demède et de ses collègues, c'est que ce clip fasse réfléchir ceux qui vont le voir. Certes, le confinement est moins strict qu'en mars et avril, mais le danger reste le même et la population doit maintenir ses efforts, ne pas considérer que la vie normale peut reprendre tout de suite, faire preuve de civisme et observer les règles pour se préserver et préserver les autres.
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