Les maisons du village de La Laigne devenues inhabitables et interdites peuvent attirer les cambrioleurs. La gendarmerie a mis en place de nombreux moyens pour éviter ces délits.
Le petit village de La Laigne en Charente maritime est devenu en quelques jours l'objet de toutes les attentions. Le 16 juin dernier, un séisme a endommagé, détruit, de nombreuses habitations. La classification des maisons sinistrées se termine et beaucoup ne sont plus habitables. Leurs propriétaires ont dû quitter les lieux et laisser toutes leurs affaires derrière.
Ce scénario est idéal pour toute personne mal intentionnée. La gendarmerie a donc déployé un dispositif très important pour dissuader toute tentative malveillante. Chaque jour, dix gendarmes patrouillent dans les rues, contrôlent les voitures et les identités des conducteurs. La semaine dernière, ces opérations ont permis de refouler des profils d'anciens cambrioleurs qui n'avaient aucune raison de se trouver à La Laigne.
Dans les airs, un drone scrute lui aussi les habitations. "Ça dissuade, même si le drone ne peut pas mettre de menottes, il aide les patrouilles, surtout pour les flagrants délits" explique le lieutenant Galaad, de la section opérationnelle de lutte contre les cyber menaces.
Cette surveillance renforcée rassure les habitants. "C'est dissuasif, il faut qu'ils restent là un bon moment le temps que le village reprenne un peu de vie", commente Tony, un habitant sinistré.
L'autre fléau auxquels les habitants doivent faire face, ce sont les démarchages à domicile. Une personne a déjà déboursé plusieurs milliers d'euros pour replacer quelques tuiles. " Ce sont des démarchages assez agressifs, cette personne a été victime d'un abus de faiblesse", ajoute le colonel Rémi de Gouvion St Cyr, commandant du groupement de gendarmerie de la Charente maritime.
En réponse à ces démarchages, les gendarmes conseillent un seul réflexe : appeler le 17.
Reportage de Juliette Coulais, Morgan Plouchat et Josianne Étienne.