A La Tremblade, un arrêté municipal interdit la pratique du parapente sur la Côte Sauvage. Il est destiné à protéger le cordon dunaire mais un parapentiste, habitué des lieux, conteste cette décision et a porté l'affaire devant le tribunal administratif de Poitiers.
Claudio de Monti pratique le parapente depuis 20 ans en s'élançant des dunes de la Côte Sauvage au nord de Royan. Il fait régulièrement découvrir sa passion en volant en bi-place mais depuis le mois de juin, il ne peut plus pratiquer légalement cette activité.
Protéger le trait de côte
La maire de La Tremblade a pris un arrêté pour interdire cette pratique le long de la côte. Elle souhaite protéger au maximum les dunes. Pour la mairie, les piétinements des parapentistes quand ils décollent ou atterrissent sont en cause et aggravent l'effet des tempêtes ou des touristes ne respectant pas les consignes. "Il y a un problème au niveau environnemental car notre trait de côte recule et il faut absolument le protéger. En plus c'est un endroit classé Natura 2000" explique François Patsouris, adjoint à la mairie de La Tremblade.
Pour l'élu, se pose aussi un problème de sécurité quand la plage doit être partagée entre tous.
"Le parapente est une activité dangereuse. On est en charge du contrôle dans la bande des 300 mètres et d'exercer notre rôle de police. En plus, une autorisation pour décoller des dunes doit être demandée à l'ONF" ajoute François Patsouris.
L'arrêté municipal s'applique sur 15 kilomètres de plage jusqu'au phare de la Coubre.
Claudio de Monti a déposé un recours auprès du tribunal administratif de Poitiers pour contester cette décision alors qu'une proposition de médiation a été refusée par la mairie de La Tremblade. Une dizaine de parapentistes fréquentait les plages de La Tremblade.
Reportage de Valentine Leboeuf, Sébastien Hondelatte : Claudio de Monti, parapentiste. François Patsouris, adjoint eu maire de La Tremblade.