Ce mardi matin à Razour, en Charente-Maritime, des cigognes ont découvertes après avoir été victimes de tirs de fusil. Les adultes sont gravement blessés, mais sont toujours en vie. Les bébés ont été récupérés par la LPO.
Perchée sur son nid, la cigogne a une patte blessée, selon les spécialistes, elle est déjà nécrosée et le pronostic pour l'oiseau est plutôt mauvais. L'autre adulte s'est envolé, mais lui aussi est blessé. C'est la conséquence d'un tir au fusil sur le nid. Et pour toucher un nid tout en faut d'un pylône, il faut le viser.
"On a un imbécile qui tire sur une espèce protégée, donc forcément, on éprouve de la rage" déplore Nicolas Gendre responsable de projets à la Ligue de Protection des Oiseaux. "ce n'est pas la première fois en Charente-Maritime, j'espère toujours que c'est la dernière, mais je n'y crois pas en le disant" explique-t-il avec amertume.
Selon les voisins, c'est bien un tir de carabine à plomb qui a été entendu dimanche soir. Le deuxième adulte est également blessé, mais il vole. "On ne peut pas intervenir sur des oiseaux qui volent" explique Nicolas Gendre. Le problème, c'est que le nid était également occupé par deux oisillons. Ils se retrouvent potentiellement sans parents pour les nourrir. Il a donc fallu intervenir. C'est l'entreprise Enedis qui a procédé à l'intervention. Elle a déployé des engins pour accéder au nid et récupérer les cigogneaux.
Les deux bébés ont pu être récupérés. La LPO explique qu'ils vont être acheminés sur l'île d'Oléron : "ils vont être transférés sur le marais aux oiseaux dans l'île d'Oléron et seront élevés par d'autres oiseaux blessés du centre."
La Ligue de Protection des Oiseaux va porter plainte pour tir sur une espèce protégée. La police de l'environnement est également saisie.