En cette semaine européenne de réduction des déchets et de la réparation, toutes les initiatives allant en ce sens sont bonnes à mettre en avant. Depuis une vingtaine d'année à Périgny, il est possible de donner une seconde vie à son électroménager. C'est bon pour le porte-monnaie mais aussi pour la planète.
Avec l'envolée des prix de l'énergie et l'inflation sur les produits de consommation courante, il n'y a pas de petites économies. C'est ce qui a motivé Jean Massé, un retraité charentais, à pousser la porte d'un réparateur d'électroménager pour retaper son lave-vaisselle qui ne fait plus d'eau chaude : "Ça coûte relativement cher (d'acheter un nouveau lave-vaisselle, ndlr). Ça, rajouté au lave-linge, au frigo américain, au congélateur... Dans un ménage, pour un retraité, ça fait un budget. Alors s’il peut faire trois ou quatre ans de plus ça serait formidable."
À Périgny (Charente-Maritime), l'atelier de réparation de Laurent David ne désemplit pas. Ce spécialiste installé sur la commune depuis une vingtaine d’année, a observé une évolution des mentalités chez sa clientèle. Faire des économies n'est plus sa seule motivation. Donner une seconde vie aux appareils électroménagers est aussi la raison de sa venue.
Il y a une prise de conscience depuis cinq ans de la jeune génération qu’on n’avait pas avant. Il y a forcément une économie à faire, ça marche dans les deux sens. Le recyclage, on préserve la planète, il y a tout ça qui se met en place.
Laurent David, gérant de CTER, atelier de réparation à PérignyFrance 3 Poitou-Charentes
Et dans ce magasin, il faut désormais savoir faire tous types de réparation. "C’est électrovanne, pompe, l’entretien qui est à faire sur les machines à café, détartrage ou quoi. Souvent, c’est marqué dans les notices mais les gens ne les lisent pas", explique David Launette, technicien dans l'atelier pérignacien.
Sur le site de la semaine de la réparation en Charente-Maritime, des ateliers de réparation du département sont recensés. C'est à retrouver ici.
L'indice de réparabilité
Les pouvoirs publics ont boosté la tendance à la réparation avec l’apparition d’un nouvel étiquetage : l’indice de réparabilité. Cet outil a été déployé le 1er janvier 2021 sur cinq catégories de produit : les smartphones, ordinateurs portables, téléviseurs, tondeuses à gazon, lave-linges hublot. Depuis le 4 novembre 2022, quatre nouvelles catégories de produits sont concernées : les lave-linges top, lave-vaisselles, aspirateurs, nettoyeurs haute-pression. Prévu par la loi anti-gaspillage, il vise à une meilleure information du consommateur sur le caractère plus ou moins réparable de ses achats, détaille le Ministère de la Transition écologique sur son site internet.
Il est dorénavant obligatoire sur les produits concernés, d'afficher cet indice de réparabilité (voir ci-dessous) selon l’article 16-I de la loi n° 2020-105 du 10 février 2020 de lutte contre le gaspillage. La note sur 10 informe les consommateurs sur le caractère plus ou moins réparable des produits.
À horizon 2024, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire prévoit que l'indice devienne un indice de durabilité, en ajoutant de nouveaux critères comme la robustesse ou la fiabilité des produits.