Affaire Lorys : la nounou accusée d’avoir secoué l’enfant est condamnée à quatre ans de prison avec sursis

Quatre ans avec sursis, c’est la peine retenue par le tribunal correctionnel d'Angoulême contre une assistante maternelle de 49 ans. Elle est accusée d’avoir secoué Lorys, un bébé de deux mois et demi en 2016. Retour sur une affaire qui avait ému la région.
 

Actualisation le 30 juin 2020

Le délibéré du jugement dans l'affaire du petit Lorys a été rendu cet après-midi par le tribunal d'Angoulême. L'ex-nounou, soupçonnée d'avoir secoué le bébé, a été condamnée à quatre ans de prison avec sursis et et à une interdiction d'exercer auprès de mineurs. Cette condamnation est conforme aux réquisitions du parquet lors du procès qui s'est déroulé le 9 juin dernier devant le tribunal correctionnel d'Angoulême. Les faits s'étaient produits le 23 mai 2016.

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Quatre ans après les faits, les parents de Lorys doivent se replonger dans un cauchemar. En mai 2016, ce jeune couple habite près de Jarnac (Charente). Ils sont appelés en urgence par la nounou de leur fils Lorys. Chez elle, ils retrouvent leur fils alors âgé de deux mois et demi les yeux révulsés. Il fait un malaise. Les secours sont prévenus.

Au centre hospitalier d'Angoulême, le premier diagnostic évoque le syndrome du bébé secoué qui cause des lésions cérébrales. Mais il est impossible de dire précisément à quel moment le bébé a subi ces violences. Début juin, la justice retire la garde de l'enfant par mesure de précaution. Les parents débutent alors un long combat.

Dix mois de combat

Au bout de dix mois, après avoir organisé une marche à Jarnac et commander des expertises à l’aide de leur avocat, ils retrouvent la garde du petit Lorys. Un rapport déterminant expose l’assistante maternelle comme l’auteure des faits.

Aujourd'hui, les parents souhaitent tourner la page selon leur avocat, Maître Maxime Thuret : "Mes clients attendaient cette audience depuis plus de quatre ans. Le plus important est qu’ils aient récupérer leur enfant. Ils essayent d’oublier cette histoire."

"Peu importe les réquisitions, peu importe la condamnation ; ce qu’ils ont perdu, ils ne le récupéreront jamais"
Maître Maxime Thuret, avocat de la partie civile

Ce mercredi 9 juin, devant le tribunal correctionnel d'Angoulême, la nounou âgée de 49 ans au parcours professionnel sans faute, a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. Son avocat, maître William Devaine, dénonce une peine injustifiée : "Ma cliente est dans l’incompréhension la plus totale. Je trouve les réquisitions totalement hors de propos. Et en plus, l’interdiction d’exercer est demandée. Les bras m’en tombent."

Pour le ministère public, la culpabilité de l'assistante maternelle ne fait aucun doute. Le délibéré sera rendu le 30 juin.

Reportage de Bruno Pillet, Cécile Landais et Philippe Ritaine :

 

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