Le 6 novembre 2004, neuf militaires français et un civil américain étaient tués lors d'une attaque ciblée à Bouaké en Côte-d'Ivoire. Après une très longue procédure judiciaire, un procès pourrait avoir lieu d'ici deux ans. Un avocat charentais défend neuf des anciens militaires. Explications.
Cela fera 14 ans ce mardi que 10 soldats sont morts lors du bombardement du camp français de Bouaké en Côte d'Ivoire.
Cinq soldats appartenaient au RICM de Poitiers, un autre venait de La Braconne à Angoulême.
Le 6 novembre 2004, deux avions de l'armée ivoirienne prennent pour cible des soldats français de la force Licorne.
Bilan, 10 morts et plus de 40 blessés
Parmi eux Thierry, charentais d'origine et ancien du RICM de Poitiers
Je suis parti là-bas en mission pour quatre mois, j'ai toujours l'impression de ne pas avoir terminé ma mission, Thierry Jardry, Ancien adjudant-Chef RICM de Poitiers."
Un réquisitoire définitif incrimine quatre personnes qui pourraient être renvoyées devant une cour d'assises à Paris.
Ce sont des officiers de l'armée de l'air ivoirienne ainsi que des pilotes mercenaires.
Le bombardement de Bouaké demeure l'une des attaques les plus meurtrières en temps de paix contre l'armée française ces 40 dernières annéesQui sont les commanditaires, qui sont les donneurs d'ordre ? Lionel Béthune de Moro, Avocat des familles de victimes.
L'avocat charentais et les neuf victimes qu'il représente espèrent un procès pour 2020 et des réponses qui pourraient peut-être atténuer le traumatisme de ces militaires français.
Regardez ce reportage de Bruno Pillet, Christophe Guinot et Bénédicte Biraud.
Intervenants : Thierry Jardry, Ancien adjudant-Chef RICM de Poitiers, victime du bombardement; Lionel Béthune de Moro, Avocat.