A quelques heures de l'ouverture du festival de la bande dessinée, Angoulême déballe ses derniers cartons

La foule des festivaliers est attendue à Angoulême dès ce jeudi pour la première journée de la 49e édition du festival international de la bande dessinée. Les derniers fléchages pour accéder aux expositions sont installés en ville sous le regard des habitants, heureux de voir la ville se transformer.

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Ils arrivent chargés de lourdes valises à roulettes, le regard déjà fatigué d'avoir gravi la côte qui mène de la gare SNCF au centre-ville historique d'Angoulême. Les professionnels arrivés en train viennent déposer leurs bagages à leur hôtel ou dans le logement chez l'habitant qu'ils ont réservé pour les quatre jours de festival international de la bande dessinée (FIBD). À quelques heures de l'ouverture, les Angoumoisins les observent s'installer et s'enthousiasment de voir leur ville se transformer en capitale mondiale de la BD.

"Ça fait du bien de voir la ville renaître !" lancent Alain et Sylvie, deux Angoumoisins venus déjeuner en ville. "Nous ne sommes pas particulièrement lecteurs de bande dessinée mais qu'est-ce que c'est sympa de voir la ville revivre."

Tous les deux ont le sourire de ceux qui se sentent soulagés d'entrer dans l'après Covid. "Une animation comme ça, un festival, et hop, la ville est belle", lance Sylvie.

Comme elle, le coiffeur de l'une des rues piétonnes s'enthousiasme de voir le festival ouvrir après quelques semaines de report et une annulation l'année passée.

"Ça nous a manqué l'an dernier que ça n'ait pas lieu. C'est plutôt agréable, oui, de retrouver cette vie-là, les animations dans la ville", confie-t-il, tout en soulignant que le FIBD ne va pas lui apporter d'activité supplémentaire. Pour lui, l'important est de pouvoir à nouveau se laisser porter par l'esprit festif de la manifestation.

Bon pour le commerce

Quatre jours de manifestation, c'est un mois de chiffre d'affaires !

Manon Picot, libraire indépendante

À quelques pas de chez lui, la librairie Lilosimages affiche les séances de dédicaces prévues entre ses murs pendant le festival. "Je suis ravie, lance Manon Picot, la libraire, ravie que la ville soit hôte de cette manifestation la plus importante de France !" Cette commerçante sait qu'en terme de fréquentation et de ventes, les quatre jours de manifestation correspondent à "un mois de chiffre d'affaires". Elle se réjouit de voir déjà "la ville se remplir".

Expositions

Deux jeunes professionnelles observent elles aussi l'effervescence dans le centre-ville. Elles viennent tout juste de déposer leurs bagages et prennent le temps d'observer le panorama depuis le plateau du centre-ville. L'une travaille pour un éditeur, l'autre pour un festival. "C'est notre première fois à Angoulême ! Ça se voit que la ville se transforme pour le festival. Les chapiteaux sont dressés, la signalétique spécifique au festival est installée..."

Au détour d'une rue, à l'angle de l'hôtel de ville, l'effervescence des dernières heures avant l'arrivée des festivaliers se confirment. Deux hommes accrochent de petites pancartes illustrées aux poteaux : l'annonce d'une exposition à découvrir place du Palet, Les quatre détours de Song Jiang, tirée du magnifique livre graphique de Guillaume Trouillard et Alex Chauvel, un livre-accordéon, hommage aux traditionnels rouleaux chinois.

Derrière l'hôtel de ville, des livreurs déchargent des cartons de livres dans l'une des bulles. Plus que quelques heures, avant l'arrivée des festivaliers.

On aime bien tout ce remue-ménage dans la ville, quand ça bouge, que la ville vit !

Danielle, retraitée

Deux retraités angoumoisins sortis se promener ce mercredi matin confient que cette ambiance de festival de la bande dessinée n'a rien à voir avec celle plus "people" du festival du film francophone ou encore de celle plus "bruyante" du Circuit des remparts. Chaque manifestation apporte sa touche à la ville : "On aime bien tout ce remue-ménage dans la ville ! Quand ça bouge, que la ville vit !"

Temps forts

En tout, des dizaines de milliers de personnes sont attendues cette année (la précédente édition de janvier 2020 avait attiré près de 200.000 visiteurs).

Cette 49e édition du FIBD débute ce mercredi soir par une cérémonie au théâtre d'Angoulême, avec "un concert de dessins dédié à l'Ukraine". Une performance collective rassemblant de nombreux artistes de bande dessinée. Leur récit en dessins évoquera la situation actuelle de conflit armé en Ukraine. 

À cette occasion sera remise la récompense la plus prestigieuse du monde de la BD, le Grand Prix de la Ville d'Angoulême. Il le sera à une femme, ce qui est rare : depuis sa création en 1974, seules Claire Bretécher, Florence Cestac et Rumiko Takahashi l'ont emporté.

Cette année, sont en lice : les Françaises Pénélope Bagieu et Catherine Meurisse, déjà finalistes en 2021 et battues par l'Américain Chris Ware, ainsi que la Canadienne Julie Doucet.

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