Un homme de 53 ans a été mis en examen pour avoir violé au moins un garçon en 2016, gardé par son épouse alors assistante maternelle. A l'époque, il était gendarme à Angoulême et déjà poursuivi pour des faits similaires.
Un ex-adjudant affecté à la gendarmerie d'Angoulême a été mis en examen pour viols sur mineur de moins de 15 ans et placé sous contrôle judiciaire, pour des faits remontant à 2016.
A l'époque, l'homme était gendarme. Il aurait violé deux garçons, âgés aujourd'hui de 6 et 2 ans. Ils avaient été confiés à son épouse, alors assistante maternelle. Deux familles ont porté plainte pour viol, la première en juillet 2016, l'autre en septembre de la même année.
Pour l'instant, l'ex gendarme est mis en examen pour le viol du premier petit garçon, les investigations se poursuivent pour le deuxième.
Poursuivi pour des faits similaires
Selon nos confrères de La Charente Libre qui ont révélé l'affaire, l'homme avait déjà été condamné en juin 2016 par la cour d'assises de la Moselle à deux ans de prison ferme pour des viols datant des années 1980 sur sa nièce, de ses 7 ans à ses 12 ans.Entre la plainte de sa nièce en 2009 et son procès 7 ans plus tard, il était resté gendarme. Sous son toit se succèdent de très jeunes enfants, des bébés agés de quelques mois seulement, jusqu'à sa condamnation à 2 ans de prison ferme.
"On avait confiance"
"Mon fils était mal chez sa nourrice. Il ne voulait pas partir.", témoigne une mère. Du lundi au vendredi, pendant 10 mois, son fils était gardé par l'assistante maternelle. En toute illégalité, une clause stipule même que le gendarme pourra être amené à veiller seul sur l'enfant.
"On avait confiance: femme de gendarme qui exerce dans une caserne, il n'y avait pas plus sûr.", poursuit cette maman.
Demain, une nouvelle plainte doit être déposée, celle d'une famille d'un bébé de 3 mois à l'époque, gardé par le couple entre 2011 et 2012. Auditionnée par la section de recherche de Poitiers en 2016, la mère rappelle les agents en juin dernier. Contre toute attente, un lieutenant lui dit que, "vu l'âge de [s]a fille, il ne s'était rien passé et que ça ne servait à rien de porter plainte ou de faire des examens".
L'ancien gendarme, incarcéré jusqu'ici à Metz, serait à nouveau libre depuis le 9 novembre, soumis à un contrôle judiciare l'interdisant d'entrer en contact avec les familles plaignantes.