L'accueil des femmes victimes de violences conjugales est pris très au sérieux par le CHRS d'Angoulême. Anne Lorient a relaté ses années passées dans les rue de Paris dans "Mes années barbares". Elle est venue à Angoulême pour rencontrer plusieurs femmes qui s'en sont sorties grâce à ce dispositif.
Chaque année, 216 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire, qu'il s'agisse de leur mari, leur concubin ou leur petit-ami. Et encore il ne s’agit là que d’une estimation minimale.Parmi ces femmes victimes, seulement 14 % déclarent avoir déposé une plainte en gendarmerie ou en commissariat de police à la suite de ces violences. Preuve que le phénomène est loin d'être éradiqué et continue de se propager malgré de nombreuses campagnes de sensibilisation lancées par les pouvoirs publics.
Des efforts ont été entrepris depuis 2013 : ce sont désormais plus de 300 accueils de proximité pour accompagner les victimes et préparer la séparation du conjoint violent qui ont été créés. Le Poitou-Charente fait plutôt figure de bon élève dans ce domaine avec une mention spéciale pour le CHRS (Centre d'Hébergement et de Réinsertion Sociale) d'Angoulême qui a changé de nom pour prendre celui de "Parenthèse".
Une femme victime d'abus de toutes sortes en a fait un livre : "Mes années barbares". Anne Lorient est récemment venue à Angoulême pour rencontrer des femmes qui avaient subi des calvaires équivalents au sien. Une manière de partager les difficultés mais aussi de rappeler qu'on peut se sortir des pires situations familiales grâce au travail d'associations comme le CHRS.
Reportage de Jérôme Deboeuf, Christophe Guinot, Martine Sitaud.