A Angoulême, les parents d'un bébé décédé après avoir été secoué comparaissent devant les assises de Charente. Le procès va se prolonger pendant trois jours et le père, accusé d'avoir porté le geste fatal, encourt jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.
Le père de famille âgé de 34 ans est accusé d'avoir violemment secoué son bébé de trois mort en février 2017 à Châteauneuf-sur-Charente. Le nourrisson avait été pris en charge par les pompiers mais il est décédé deux jours plus tard au CHU de Poitiers des suites d'un arrêt cardiorespiratoire. Le rapport de l'hôpital avait révélé plusieurs lésions caractéristiques du syndrome du bébé secoué et des ecchymoses.
Les remords du père qui a reconnu les faits
Thomas Machefert a été placé en détention et il comparait aujourd'hui devant les assises de Charente pour violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Au cours de l'instruction, il a reconnu avoir exercé des violences sur son enfant en le secouant.Son avocat, Maître Lionel Béthune de Moro, met aujourd'hui en avant les remords exprimés par son client.
La mère de l'enfant, qui n'était pas présente au moment des faits et plus jeune que son compagnon, est elle aussi au rang des accusés. Elle comparait libre pour non-dénonciation de mauvais traitements infligés à un mineur de moins 15 ans. La justice lui reproche de ne pas avoir dénoncé les mauvais traitements infligés par le père du bébé."Il n'a de cesse de se repandre et d'exprimer tous les regrets et tous les remords qui l'habitent mais qui malheureusement ne feront jamais revenir ce petit garçon" explique-t-il.
Le verdict dans ce procès douloureux doit être connu vendredi après-midi. L'audience de ce mercredi est consacrée à l'étude de la personnalité des accusés. Demain, la cour abordera le volet médical de l'affaire avec la présence de plusieurs experts.
Les explications de Jérôme Deboeuf, Christophe Guinot et Patrick Mauduit :