Angoulême : des poursuites sont envisagées contre l'Etat après le suicide d'un détenu dans sa cellule

Un détenu âgé de 27 ans s'est pendu dimanche dernier dans sa cellule de la maison d'arrêt d'Angoulême. Son avocat, maître Chems-Eddine Belkaid, affirme avoir mis en garde contre le risque d'un suicide, et envisage des poursuites contre l'Etat.
 

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Alors que ses trois codétenus étaient partis en promenade, un jeune homme a mis fin à ses jours avec des liens qu'il avait confectionné. C'est un agent qui l'a découvert inanimé. Plusieurs personnes, dont deux surveillants, également pompiers volontaires, sont intervenus pour tenter de le sauver.

Selon la Direction interrégionale des services pénitentiaires (DISP), "les entretiens effectués avec le détenu n'avaient pas permis de déterminer l'état d'alerte maximale sur la santé", faisant craindre un suicide


Au moment de ma plaidoirie, j'avais signalé la situation de ce jeune homme, et particulièrement une "potentialité" de suicide. Ma plaidoirie n'a pas reçu écoute de la part de la juridiction, et n'en a pas tenu compte.
- Maître Chems Eddine Belkaid, avocat du détenu

Néanmoins, le détenu, fragile psychologiquement, bénéficiait d'une surveillance renforcée depuis son arrivée à la prison le mercredi 29 mai. Il était passé en comparution immédiate deux jours plus tard mais l'affaire avait été renvoyée en juillet afin de préparer sa défense.

Ce jeune homme de 27 ans souffrait de dépression et ne supportait pas la détention. Sa place était dans un hôpital et pas derrière des barreaux. A ce titre, une responsabilité de l'Etat sera engagée par la famille.
- Maître Chems Eddine Belkaid, avocat du détenu

Pour quels faits ce jeune homme était-il détenu ?

L'homme "avait mis des coups de couteau à son voisin sous l'emprise de l'alcool. Il avait des problèmes d'alcoolisme depuis l'âge de 10 ans".

Selon la DISP, de janvier à début juin, il y a eu 49 suicides dans les prisons françaises, contre 46 durant la même période en 2018.
 
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