Relaxés, jeudi en début de soirée, dans l'affaire des dégradations d'horodateurs sur le plateau d'Angoulême, 2 gilets jaunes de Charente ont été condamnés à de la prison ferme quelques heures tard, par le même tribunal pour l'incendie des radars sur la RN.10. L'un à 3 mois, l'autre à 5.
Dans le box des accusés pour la 2e fois de la journée de jeudi, Yoan Lotellier, l'un des ex leader des gilets jaunes en Charente est, cette fois, condamné à 3 mois de prison ferme.
Relaxé quelques heures plus tôt, dans l'affaire des dégradations d'horodateurs à Angoulême, il va tout de même rester en prison, puisqu'une demande de maintien de son mandat de dépôt a été validée.
Il nie toutefois depuis le début, toute implication dans ces actes de vandalisme contre les radars de la RN.10.
Son collègue Mathieu Justine, membre actif du mouvement en novembre et en décembre, écope de 5 mois de prison ferme car il a été reconnu sur une vidéo en train d'incendier un radar. Lui aussi reste en prison.
Pour ce dernier, les images du délit ont été fournies à la justice par un témoin des faits qui a gardé l'anonymat.
La bande son de la vidéo a permis d'identifier une voix comme étant celle de la petite amie de Mathieu, qui une fois interrogée par les enquêteurs, est passée aux aveux...
Selon elle, c'est bien Mathieu qui a mis le feu au radar, mais elle précise que c'est Yoan qui a eu l'idée de le faire et qui a fourni les pneus et l'essence.
Un témoignage que Yoan dément. Son ami Mathieu allant dans son sens pour tenter de le disculper en affirmant : "Yoan n'était pas là".
Et de préciser, comme le rapporte nos confrères de la Charente libre :
Les radars, c'est la troisième rentrée d'argent de l'Etat. Dans le cadre du mouvement, je trouvais que c'était une bonne idée de s'y attaquer.
La jeune femme accusatrice qui a pourtant avoué avoir participé à l'incendie du radar n'a pas été poursuivie.