4 gilets jaunes de Charente dorment ce soir en prison. Leur avocat a demandé un report de leur procès, ce jeudi au tribunal d'Angoulême. Il a été accordé, mais en attendant, le juge a décidé de leur placement en détention préventive en attente de l'audience de comparution, le 11 avril prochain.
C'était une figure médiatique des Gilets jaunes au début du mouvement, en novembre 2018. Yoan Lotellier passera ce jeudi soir sa première nuit en prison. Il a été placé en détention provisoire sur mandat d'un juge.
C'est le sort réservé également à 3 autres prévenus pour éviter notamment tout contact entre eux.
Cette mesure d'emprisonnement fait suite à la demande de deux des prévenus de reporter leur audition devant le tribunal correctionnel d'Angoulême et donc de repousser leur procès.
Chems-Eddine Belkaid - Avocat de l'un des prévenus :
Tout le monde rejette la faute sur autrui. Mon client n'a pas à revêtir une certaine responsabilité car il estime ne pas avoir été présent au moment des faits. Je dois donc réunir tous les éléments qui vont constituer les alibis au moment de la détérioration des biens.
6 hommes et une femme, âgés entre 21 et 35 ans, étaient convoqués devant la justice pour avoir dégradé des horodateurs à Angoulême et incendié un radar automatique sur la nationale 10.
L'avocat de l'Etat, Jean-Michel Camus, était présent. Difficile encore selon lui de chiffrer le montant précis des préjudices. Mais selon le type de radar, la facture varie entre 30.000 et 40.000 euros.
Ce placement en détention provisoire marque un durcissement judiciaire dans ce type d'affaire. Sachant que les 4 mis en cause placés en détention provisoire sont des récidivistes ou/et sous le coup d'une peine antérieure avec sursis.
Le procès a été renvoyé au 11 avril.