A Angoulême, la "verrue Barrouilhet" en passe de disparaître

La justice a fixé ce 26 avril un prix de vente pour cette friche située sur l'une des entrées de la ville d'Angoulême. Un passage obligé pour que la ville puisse disposer des terrains et des bâtiments avec un objectif : démolir avant développer un nouveau projet sur le site.

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C’est une longue histoire qui connaît ce 26 avril 2018, un épisode important : la juge des expropriations a fixé un prix de vente pour cette friche angoumoisine, connue sous le nom de "verrue Barrouilhet". Une décision qui ouvre pour la ville la voie d’une future démolition.

Si vous êtes déjà entré à Angoulême par l’avenue de Cognac ou de Bordeaux, près du quartier de l’image, la "verrue Barrouilhet" n’a pas pu vous échapper : fermée en 1996, la station-service est laissée à l’abandon depuis. Outre cette station, la friche comprend un garage, des caves et un terrain boisé de 2 000 mètres-carrés.


La Ville d’Angoulême a confié le dossier à l’Etablissement Public Foncier (EPF) de Poitou-Charentes puis de Nouvelle-Aquitaine pour acquérir la friche. La difficulté fut de trouver un accord sur le prix avec les propriétaires. La ville et l’EPF ont donc saisi la justice, il y a deux ans déjà. L’audience a eu lieu le 1er mars dernier et, ce 26 avril, la justice a fixé le montant de la friche à 508 870€. Ce prix fixé, la friche sera acquise et surtout démolie.

Le reportage de J. Deboeuf et C. Guinot

Un reportage de J. Deboeuf, C. Guinot et J. Russeil avec les interviews de Xavier Bonnefont, maire d'Angoulême, de Laurette, une commerçante, propriétaire d'un studio photo et de Loïc, le gérant d'un café-tabac-presse dans le quartier et de Florent Gaillard, directeur des archives municipales d'Angoulême

Et maintenant ?

Joint par téléphone, le maire d’Angoulême Xavier Bonnefont s’est dit satisfait "d’en finir avec cette verrue qui caractérisait – malheureusement – la ville d’Angoulême. C’est pour moi un symbole fort de renouveau", qui avait occupé les débats lors des dernières élections municipales, en 2014-2015.

Xavier Bonnefont nous a indiqué qu’un permis de démolition serait déposé dès le mois prochain, l’EPF ayant ensuite en charge la mise en œuvre de cette démolition. Cela prendra plusieurs mois, mais sans doute moins d’une année. Il s’agira enfin de travailler un projet avec un cahier des charges, pour redonner vie à ce bout de territoire.

 

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