Benoît Hamon a poursuivi dimanche sa série de déplacements dans l'Ouest de la France en passant par le quartier de Basseau d'Angoulême, où il a réaffirmé sa volonté de ne pas "seulement gouverner pour les gens qui vont bien".

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Parti de Niort et avant de rallier Bordeaux, le candidat socialiste s'est arrêté deux heures au quartier de Basseau, "un quartier qui ressemble à beaucoup de quartiers en France où les Français font l'expérience de ne pas avoir les mêmes droits que les autres". "Il n'y a pas de médecin, pas un seul service public, ce qui reste c'est une boucherie qui fait épicerie. Même l'épicerie sociale a vu ses règles (d'accès) changer", a-t-il déploré.

Un reportage de B. Pillet, de C. Guinot et de J. Etienne avec les interviews de Mohammed, un habitant du quartier Basseau à Angoulême et de Benoit Hamon, candidat à l’élection présidentielle.


Face aux habitants, Benoit Hamon s'est refusé à "rentrer dans une formule du type 'd'ici à la fin de mon quinquennat il n'y aura plus de problèmes' ". 
"Mais en tout cas j'y aurai mis toute mon énergie et tous les moyens de la puissance publique pour réduire ces inégalités. Il en restera, ce serait absurde de penser qu'elles seront toutes éteintes, mais ma priorité ce sera cela", a-t-il promis.
M. Hamon, qui a multiplié cette semaine les visites dans les quartiers populaires, en Ile-de-France et en banlieue lyonnaise, a souligné qu'on "ne peut pas seulement gouverner pour les gens qui vont bien en espérant que cela entraînera les autres". "Ça ne marche pas, ça s'appelle le libéralisme. Ça fait 25 ans qu'on raconte ce genre de  sornettes, il est temps de tourner la page", a-t-il martelé.

"Pour gravir des places dans l'échelle sociale, encore faut-il que la distance entre les barreaux ne soit pas tellement grande qu'au final il est impossible de passer d'un barreau à l'autre", a-t-il encore relevé en glissant quelques piques à ses concurrents, "contents d'aller faire un petit tour "dans les quartiers populaires" au moment des élections et après on s'en va, voire on les méprise."

"Moi, je parle garantie de services publics, police des discriminations, politique du logement, des conditions qui permettront de monter son projet grâce au revenu universel d'existence. J'ai des propositions extrêmement concrètes, cohérentes", a-t-il encore vanté.



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