Dans son édition du mois d'août, le magazine Le Point a établi un classement des centres d'appel du SAMU : celui d'Angoulême est en 26e position dans la catégorie du pire au meilleur. Les responsables du Samu charentais contestent ce classement.
Le cas dramatique de Naomi Musenga, cette jeune femme de 22 ans qui est morte alors que son appel angoissé au SAMU de Strasbourg n'avait pas été pris au sérieux le 29 décembre 2017, a laissé des traces.
La prise en charge des appels d'urgences a été mise en lumière après ce drame et dans son édition d'août, le magazine Le Point a dressé un palmarès des 81 centres d'appel en France.
Les chiffres publiés dans l'hebdomadaire ont été établis à partir des données statistiques des établissements de santé en Charente. Il y apparaît que le taux brut des appels décrochés est 82,1%, et parmi eux, 66,5% sont décrochés dans un temps inférieur à la minute.
Le SAMU de la Charente conteste ces chiffres et affirme, de son côté, que 96,5% des personnes qui ont passé les appels ont été mises en relation avec un assistant de régulation médicale, en moins d'une minute. Pour 70,5% d'entre elles, c'était en moins de 20 secondes.
Le chef de service du SAMU explique qu'en 20 ans, le centre est passé de 40 000 appels par an, à 150 000 appels désormais. Une augmentation qui a été accompagnée d'améliorations technologiques et humaines. Il poursuit en expliquant que, si l'on en croit le journal 20% d'appels non décrochés représentent 30 000 appels dans l'année. Pour lui, c'est évidemment impossible.
Dans ce classement, le centre d'appel du SAMU de la Rochelle se classe plutôt mal aussi, en 26e position. C'est mieux pour Niort et Poitiers qui se classent respectivement 52e et 61e.
Reportage à Angoulême, de Jérôme Deboeuf, Christophe Guinot et Sandy Renault. Intervenant : Docteur Remy Loyan, chef de service du SAMU 16.