La Nationale 10 est sans conteste la route la plus connue de la région qu'elle traverse du nord au sud, venant de Tours et allant vers Bordeaux. Cet axe est l'un des plus empruntés par les camions des routes nationales françaises et la circulation y est en augmentation de 2% par an.
La Nationale 10 a l'image d'une route dangereuse et c'est un axe qui reste accidentogène malgré la passage à 2X2 voies. Elle est empruntée chaque jour par des files continues de camions. En Charente ce sont près de 10 000 poids lourds par jour qui traversent le département, 25 000 véhicules au total. Un chiffre près des records au niveau national.
Un poids-lourds équivaut à un million de véhicules légers
Cette fréquentation très importante par les camions posent bien entendu le problème de la sécurité routière mais aussi celui de la destruction des chaussées. Les passages répétés des poids-lourds abîment plus rapidement les revêtements. "Un poids-lourds c'est l'équivalent d'environ un million de véhicules légers donc il y a une destruction plus importante des matériaux de la voie de gauche" constate Patrice Prévotel, responsable du centre d’exploitation et d’intervention de Mansles (16).
Pour réduire l'usure prématurée des infrastructures, la DIR Atlantique utilise des matériaux et des techniques plus adaptés à la circulation intensive des camions.
Au fil du temps, la Nationale 10 a considérablement changé de visage grâce à la généralisation de la mise en 2X2 voies mais aussi des déviations, permettant de ne plus traverser les villes. C'est le cas à Barbezieux depuis 1996 mais pendant très longtemps, la cité a été coupée en deux par la RN10, ce qui rendait la vie des habitants parfois compliquée.
Reportage de Bruno Pillet, Jérôme Deboeuf, Cécile Landais, Manuel Naudin et Christophe Pougeas :
Cette semaine, nous allons consacrer un reportage par jour aux camions de la RN10. De reportages à retrouver dans notre magazine Enquêtes de région qui sera diffusé le mercredi 24 octobre à 23h45 sur France 3 Nouvelle-Aquitaine.