Crises à répétition, conflits entre les médecins, arrêts maladie; le service oncologie de l'hôpital d'Angoulême a fermé la plupart de ses lits le temps de trouver une solution. Une décision qui inquiète les familles et les associations de malades.
Le service cancérologie de l'hôpital Girac à Angoulême est en crise depuis longtemps. La situation s'est aggravé avec l'arrêt maladie du chef de service. La direction de l'hôpital a décidé de ne conserver en activité que 6 lits sur les 18 du service. Une décision qui inquiète les malades devant subir des séances de radiothérapie ou de chimiothérapie."Il faut que l'ARS règle ce problème une bonne fois pour toutes" demande Alain Galland, président de France Assos Santé Nouvelle-Aquitaine.
De son côté, la direction de l'hôpital indique dans un communiqué que "des solutions seront trouvées en interne pour chaque malade".
Réorganisation mal acceptée, départs et conflits ouverts entre les médecins oncologues, la cancérologie de Girac est sous tension depuis longtemps et la solution ne semble pas avoir été trouvée pour l'instant. Le burn-out et l'arrêt maladie du chef de service, nommé au printemps pour apaiser les esprits, est un signe de la gravité de la situation et le recrutement de nouveaux médecins pourrait être difficile dans ces conditions.
Plus d'informations avec le reportage de Tanguy Scoazec, Luc Barré et Armelle Garreau :