C'est l'un des produits les plus emblématiques de la Charente. La charentaise, cette paire de pantoufles moelleuses et rembourrées séduit toujours autant les acheteurs. À l'approche de Noël et du réveillon, la manufacture des charentaises Rondinaud écoule 700 paires par jour.
On s’y glisse pour rester au chaud l’hiver. Les charentaises font leur grand retour en cette fin d'année. Leur charme désuet, leur apparence parfois festive ou excentrique séduisent des acheteurs, toujours au rendez-vous. Il n'est pas rare d'en voir sous le sapin à Noël. La charentaise a le vent poupe : Charentaise Tcha, La pantoufle à pépère, l'Atelier charentaise. Autant de marques qui ont en fait leur produit phare.
Dans le centre-ville d'Angoulême, l'entreprise rupificaldienne des Charentaises Rondinaud a même spécialement ouvert une boutique éphémère pour la période des fêtes. À l'intérieur, il y en a pour tous les goûts : charentaises bleues, dorées, à motifs. Une cliente a notamment flashé sur un modèle représentant un monstre à écailles. "C'était celle-ci ?", demande la responsable de magasin. "Oui, c'est pour un grand enfant, en pointure 45.”
"Un cadeau emblématique de la Charente"
Ouverte sept jours sur sept, tout spécialement pour les achats de Noël et du réveillon, elle vend un large choix de ces pantoufles iconiques. Cette cliente fait ses derniers achats avant le 24 décembre. "C’est quand même un cadeau emblématique de la Charente et puis ça fait toujours plaisir. C’est le genre de paquet utile, c'est donc petit coup de cœur."
Une autre cliente, de passage dans la boutique, s'intéresse, elle, à un modèle plus traditionnel. "Je cherche de l’authentique… Et là, vraiment, elles le sont. En plus j’aime bien la couleur !" Une authenticité partagée par Floriane Martelet, vendeuse, mais avant tout monteuse à l’atelier. Elle vend jusqu’à 80 paires par jour. "Depuis qu’on a ouvert la boutique, il y a deux semaines, je vois que chaque jour les ventes augmentent un peu plus."
Ces chaussons sont fabriqués à une trentaine de kilomètres d’Angoulême. La méthode est ancestrale et unique : le cousu-retourné. Le principe est simple : une fois la chaussure cousue, l’ouvrier la retourne. Pour assurer le mois le plus important de l’année, l’entreprise a dû anticiper et revoir sa production.
"Notre stock, on l’a gonflé de 15 à 20 % depuis déjà cinq mois, justement pour avoir suffisamment de produits et répondre à la demande au coup par coup de nos clients", explique Olivier Rondinaud, propriétaire des Charentaises Rondinaud. Chaque jour, c'est plus de 700 paires de charentaises qui sortent de son atelier.