Deux repreneurs possibles pour l'entreprise Rondinaud qui fabrique des charentaises

L'entreprise Rondinaud, spécialisée dans la fabrication de charentaise, est en redressement judiciaire. Deux repreneurs se sont manifestés. Il s'agit d'un groupe spécialisé dans la reprise de sociétés labellisées "entreprises du patrimoine vivant" et de Renaud Dutreil, ancien ministre.

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En Charente, l'industrie de la charentaise, un secteur qui concerne près de 200 emplois, vacille. Deux entreprises phare sont en redressement judiciaire et une troisième est en liquidation judiciaire. Parmi ces sociétés en difficulté, on trouve l'entreprise Rondinaud, située près de la Rochefoucauld (16). Deux repreneurs ont manifesté leur intérêt pour cette usine.

Renaissance Luxury Group, l'un des repreneurs potentiel de Rondinaud, a détaillé ce mercredi 2 mai son offre de reprise. Le groupe compte déjà dans son giron quatre sociétés labellisées "entreprises du patrimoine vivant".

Le PDG de Renaissance Luxury Group revendique un savoir-faire pour relancer des filières artisanales à bout de souffle. Les "Georgettes" sont l'exemple type de cette réussite : il s'agit de bijoux dont certains modèles allient les compétences des différents secteurs du groupe.

Nous mettons en commun des compétences de création, de marketing, de commerce et d'export. Nous avons donc réussi à établir des synergies au niveau des produits, notamment sur les bijoux Georgettes, assure Eric Lefranc, PDG du groupe.


La synergie et la mutualisation des moyens sont aussi le leitmotiv d'un autre repreneur : Renaud Dutreil. Sauveur de la manufacture Degorce à Marthon (Charente), il s'est également positionné pour reprendre l'usine Laubuge, qui compte sept salariés.

L'ancien ministre de l'économie ambitionne, avec ses deux associés, de créer un pôle d'articles chaussant charentais. Il souhaite réunir Rondinaud, Degorce, Laubuge et Ferrand.

Aujourd'hui, il faut que ces entreprises, qui face à la grande distribution sont souvent des nains, soient plus unies et plus fortes pour mieux négocier. C'est aussi un projet industriel : se regrouper a du sens pour améliorer la productivité et l'efficacité.


Le projet de Renaud Dutreil se veut 100% Charentais, avec le maintien de la création et du marketing dans le département. 

Dans les deux cas, l'offre de reprise de la société Rondinaud conduirait à la suppression d'une dizaine d'emplois. Le tribunal de commerce se prononcera le 17 mai.

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