Aujourd'hui c'est la journée mondiale du diabète. L'objectif principal : faire connaitre la maladie. À cette occasion, nous avons rencontré Carine Guinot. Cette mère de famille est diabétique depuis plus de dix ans.
Carine Guinot est secrétaire au Centre hospitalier d'Angoulême. Elle a découvert qu'elle était diabétique de type 1 lorsqu'elle était enceinte de sa deuxième fille. Ses médecins ont d'abord pensé qu'il s'agissait d'un diabète gestationnel, qui allait donc partir une fois la naissance du bébé. Mais ce ne fut pas le cas. Elle raconte :
C'est revenu six mois après la naissance de ma fille. J'ai fait un gros malaise, je me suis retrouvée avec un taux de sucre qui m'a plongée dans le coma... On prend un vrai coup sur la tête...
Depuis seize ans, son quotidien est rythmé par des injections d'insuline qui lui sont délivrées grâce à une pompe. Cette dernière a été une vraie innovation dans le traitement du diabète de cette mère de famille. Avant de l'avoir, elle s'est piquée pendant dix ans. "Je pouvais monter jusqu'à cinq ou six injections par jour, sans compter les piqûres du bout des doigts, confie-t-elle. Je n'avais plus envie de me soigner, de me piquer. Je ne supportais plus les injections."
La pompe à insuline, un petit boitier que Carine glisse habilement sous ses vêtements, lui permet aujourd'hui de réguler chaque jour son taux de sucre dans le sang sans avoir à se piquer. Ce matin-là, il est trop élevé.
Lorsque sa maladie a été diagnostiquée, elle a été obligée d'adapter son alimentation. Au programme du petit déjeuner, "une boisson chaude, un produit nature, du pain pour me permettre de tenir un peu et un fruit", détaille-t-elle. Elle a même ce qu'elle appelle "son lieu de stockage" : un tiroir entier rempli de matériel, pour seulement deux mois de traitement.
Si le diabète est une maladie contraignante, Carine Guinot souhaite passer un message d'espoir : "Je dirai qu'il faut être acteur de sa maladie et pas la subir."