Drame familial de Garat : le tireur présumé mis en examen, la procureure d’Angoulême réclame la détention provisoire

L’homme de 67 ans est accusé d’avoir tué sa fille et grièvement blessé son gendre avec un fusil de chasse, ce mercredi 24 novembre vers 13h. Une information a été ouverte ce vendredi en début d’après-midi par le Parquet d’Angoulême. Le suspect a été mis en examen pour "assassinat" et "tentative d’assassinat".

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La procureure d’Angoulême, Stéphanie Aouine, a donné, lors d’une conférence de presse, davantage de détails sur les circonstances du drame et le profil psychologique du tireur présumé. Âgé de 67 ans, ce dernier a été mis en examen pour "assassinat" et "tentative d’assassinat", des crimes pour lesquels il encourt la détention à perpétuité.

Peu coopératif

Armé d’un fusil de chasse, le suspect aurait attendu que sa fille et le compagnon de cette dernière quitte leur domicile de Garat (Charente). Il aurait ensuite tiré sur ce dernier, le blessant au thorax, et abattu sa fille d’une balle dans la tête.

Malgré l’intervention du maire, il aurait pris la fuite. Les gendarmes l’ont interpellé à Vendoire (Dordogne) un peu plus tard dans la journée. Enfermé dans son véhicule, plongé dans un étang, il aurait tenté de mettre fin à ses jours.

"Les investigations réalisées durant ces dernières 48 heures ont permis d’établir un contexte familial compliqué, a expliqué Stéphanie Aouine, marqué à plusieurs reprises par des points de tension entre lui, sa fille et les différents compagnons de celle-ci." Le 16 novembre 2016, cette dernière avait en effet déposé plainte contre lui pour harcèlement psychologique et surveillance.

Stéphanie Aouine précise que l’homme s’est montré jusque-là peu coopératif avec les enquêteurs : "Ses explications sont extrêmement sommaires, pas circonstanciées. Il évoque en toile de fond un contentieux et un mécontentement de sa part, en lien avec des divagations d’animaux qu’il reproche au couple. Il explique son passage à l’acte par un énervement qui l’a amené à tirer sans trop réfléchir."

Incarcération avec suivi médical

Le ministère public s’est positionné en faveur d’une détention provisoire, actuellement débattue devant le Juge des libertés et de la détention.

Diabétique et psychologiquement troublé, le tireur présumé nécessite un suivi et pourrait ainsi, si la détention provisoire réclamée par le ministère public est acceptée, être incarcéré dans un établissement médicalisé.

Stéphanie Aouine dit avoir retenu la préméditation dans les chefs d’accusation : "Concernant son caractère un peu prudent, peu expressif dans ses déclarations, on le retrouve dans d’autres dossiers."

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