58% des éleveurs ovins partiront à la retraite d'ici 10 ans. Comment maintenir la production et attirer les jeunes qui aujourd'hui sont trop peu à s'installer pour assurer le développement de la filière ? La demande de viande augmente : pour Pâques, l'agneau est souvent sur la table des Français.
De l'agneau Poitou-Charentes ou Diamandin Nouvelle Aquitaine ou encore label rouge, il existe plus de 40 signes de qualité autour du mouton. Ils ont pour objectif d'attirer le consommateur. Opération réussie car en 2016, 130 000 agneaux ont été vendus en France. Un chiffre qui satisfait les éleveurs.
Si le berger fait partie des icônes de notre société citadine, le métier d'éleveur recouvre d'autre réalité. Il joue notamment un rôle essentiel dans l'aménagement du territoire. Patrick Soury gère en Charente un troupeau de 600 brebis. Syndicaliste depuis de nombreuses années, il a réalisé avec la profession un état des lieux. 58% des éleveurs de moutons partiront à la retraite. Pour sauver la filière, Patrick Soury mène un combat attirer les jeunes vers le métier de berger.
Chaque année, 250 nouveaux éleveurs s'installent alors qu'il y a plus de 1000 opportunités. Eleveurs, lycées agricoles et coopératives entendent poursuivre le plan de relance de la filière. A l'échelle mondiale la production ovine régresse alors que la demande est toujours croissante.