En France, des milliers de jeunes sont concernés par le harcèlement scolaire. A Angoulême, des élèves de seconde du Lycée de l'Image et du Son ont réalisé un court-métrage pour dénoncer ce fléau. Jacques Toubon, ancien ministre et Défenseur des droits est venu les rencontrer lundi 17 février 2020.
C'était en novembre 2019. Une dizaine d'élèves de seconde du Lycée de l'Image et du Son d'Angoulême présentaient leur court-métrage contre le harcèlement scolaire à l'Assemblée nationale.
Réalisé à l'occasion des Etats Généraux de l'Enfance, "Camille" nous plonge pendant près de dix minutes dans un monde inversé où les garçons sont victimes de harcèlement de la part des filles. Pour réaliser ce court-métrage, les élèves ont pu compter sur l'aide de la réalisatrice Ovidie, très impliquée dans la prévention auprès des jeunes.
La diffusion a motivé Jacques Toubon à rencontrer les élèves dans leur établissement. Durant toute une après-midi, l'ancien ministre et actuel Défenseur des droits a échangé avec les lycéens sur ce sujet difficile. Il a tenu à saluer le travail des jeunes réalisateurs.Quand on nous a dit qu'il allait être diffusé à l'Assemblée nationale et quand on est allés là-bas, qu'on a été acclamés, c'était waouh ! On ne s'attendait vraiment pas à ça.
- Aymeric, élève du LISA
Ce film traduit exactement les cas que nous traitons chez le Défenseur des droits et chez le Défenseur des enfants. Il ne faut pas banaliser et il ne faut pas dire ça passera.
- Jacques Toubon, Défenseur des droits
Pour Flavie, qui a été victime de harcèlement, ce film est une délivrance. "J'ai été harcelée au collège et c'est un peu une revanche. Maintenant je peux parler et dire aux gens qu'on peut se relever".
En France, 700.000 elèves sont victimes d'harcèlement scolaire chaque année.
Découvrez ce moment d'échange entre le Défenseur des droits Jacques Toubon et les élèves du Lisa.