Trois ans après avoir tué sa grand-mère avec une tronçonneuse, Jordan Mohar, 27 ans, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict, qui retient la préméditation de ce meurtre, correspond aux réquisitions de l'avocate générale. Lundi 6 mai, l'homme avait avoué en être l'auteur devant la cour d'assises d'Angoulême.
Jordan Mohar est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat de sa grand-mère, Arlette Mohar en mai 2021. Au bout de trois heures de délibéré, la cour d'assises s'est conformée aux réquisitions de l'avocate générale, en allant même au-delà puisque la peine de sûreté retenue est de 20 ans.
Plus tôt dans la journée, l'avocate générale avait effectivement demandé la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 18 ans. Selon elle, bien que le jeune homme l'ait toujours nié, le meurtre était prémédité.
À l'annonce du verdict, il a simplement répondu "D'accord", sans échanger de regard avec sa famille. Son avocat, Maître Rachid Rahmani, se dit déçu que la préméditation ait été retenue, estimant que son dossier prouvait le contraire.
Il dispose de dix jours de réflexion pour décider s'il décide de faire appel.
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Du meurtre sanglant aux assises
L'affaire remonte au 7 mai 2021. Dans le village des Pins, en Charente, Arlette Mohar, 76 ans, avait été retrouvée morte, gisant dans son poulailler, le corps partiellement calciné et une main coupée.
À l'ouverture de son procès en assises, son petit-fils a avoué être l'auteur de ce meurtre, affirmant s'être rendu chez elle, alcoolisé, avec l'intention de dégrader son habitation. Il prétend avoir "pété les plombs", et porté plusieurs coups à sa grand-mère avec une tronçonneuse. Selon l'autopsie de cette dernière, la perte de sang a causé une crise cardiaque fatale.