Les étudiant-e-s de l'École Européenne Supérieure de l'Image d'Angoulême (EESI) occupent leur établissement. Ils dénoncent des suppressions de postes d'enseignants et une dégradation de la qualité de l'enseignement.
Après ceux de Poitiers fin novembre, ce sont les élèves d'Angoulême qui occupent les locaux de leur école, l'EESI, l'École Européenne Supérieure de l'Image. Ils dénoncent des suppressions de postes d'enseignants et le non remplacement de départs en retraite. Faute d'un budget suffisant, ils craignent de voir baisser la qualité de l'enseignement dispensé.
Financée principalement par l'État et les collectivités régionales comme la Région Nouvelle Aquitaine, les villes et les agglomérations de Poitiers et Angoulême, l'école connait des difficultés depuis plusieurs mois selon le directeur. "Moi ça fait longtemps que j'ai alerté le personnel et l'ensemble de la communauté éducative sur les difficultés que traverse l'établissement", explique Marc Monjou, le directeur de l'EESI. Mais il affirme aussi que sans augmentation de son financement, il devra tailler dans la masse salariale.
Les enseignants de leur côté sont perplexes. Aucune information officielle n'a été communiquée, ce sont des rumeurs, mais des rumeurs insistantes qui évoquent des postes supprimés. Et qui ont poussé certains d'entre eux à rejoindre le mouvement des élèves. "Si en face d'eux ils n'ont plus personne, ou une équipe pédagogique réduite à peau de chagrin, ça va leur poser des problèmes dans leur cursus", affirme Yann Grolleau représentant syndical (SNEAD).
Ce que confirment les élèves installés devant l'entrée de l'école. "On avait un prof d'édition dont le contrat n'a pas été renouvelé, maintenant, il est parti aux Beaux-Arts de Caen. Moi, qui suis en cinquième année, ça me pose des problèmes pour l'édition et la mise en page de mon mémoire que je dois commencer à imprimer cette semaine", raconte cette étudiante de cinquième année.
Le mouvement entamé ce lundi doit continuer dans la nuit. Les étudiants doivent se retrouver en assemblée générale mardi matin pour déterminer la suite à donner à leur mouvement. Les enseignants de leur côté sont appelés à la grève mercredi 7 décembre.