"Les gens jouent le jeu à 100%" : comment la solidarité permet à Confolens de faire perdurer son festival de danses et de musiques du monde

Chaque année depuis 1958, la semaine du 15 août, la ville de Confolens se transforme et accueille des artistes venus des quatre coins du globe. La raison : l’organisation du festival d'arts et traditions populaires du monde. Depuis le début de la semaine, les organisateurs s’activent pour mettre en place les derniers préparatifs, c’est sans compter sur l’aide essentielle des artisans locaux et des bénévoles.

Durant six jours, la ville de Confolens, 2 700 habitants, se métamorphose pour accueillir environ 300 000 touristes et 450 artistes. Depuis 66 ans, le festival d'arts et traditions populaires du monde est une institution, un rendez-vous incontournable. Alors en coulisses, bénévoles, mairie et artisans s’activent pour préparer l’accueil des festivaliers ce lundi 12 août 2024.

Le chapiteau et la grande scène des Ribières, sont déjà montés par des professionnels extérieurs du Confolentais. De leur côté, les artisans locaux finalisent la mise en place de certaines structures. Ils ne font payer qu’une partie de leur travail. "Si on facture tout ça leur coûterait deux fois plus cher, explique Eric Noble, artisan électricien plombier. Ce qui est pris en charge, c'est ce que mes employés font. C’est tout." 

Une aide essentielle pour l'événement

Au total, une douzaine d’entreprises du Confolentais jouent le jeu. Une chance pour Sébastien Vignaud, artisan menuisier charpentier, mais aussi vice-président du festival de Confolens : "Tout le monde répond présent. C’est du prêt de matériel, marchandise, personnel… À chaque fois, les réponses sont positives et les gens jouent le jeu à 100% systématiquement."

Sur la place au cœur de la ville, point névralgique de l’événement, le prêt de matériel par des professionnels est indispensable. Par exemple, Cyril Hérisset, maçon, prête un fourgon de 3,5 tonnes ainsi que deux autres engins, comme une évidence.

On fait cela pour le festival et surtout pour qu’il puisse vivre et perdurer.

Cyril Hérisset

Artisan maçon

Les prêts viennent de tous les corps de métier, du bâtiment aux agriculteurs. Le mécénat et la participation de ces professionnels à titre gracieux représentent 10% d’un budget qui s’élève à 1 million 200 000 euros.