Le retrait d'un agrément fait partie des règles du jeu lorsque l'on travaille sur un site sensible comme Naval Group. Mais, depuis l'entrée en vigueur de la loi antiterroriste de novembre 2017, le syndicat Sud Industrie constate que ces retraits s'accélèrent.
A Lorient, 50 prestataires et intérimaires exclus du jour au lendemain. A Ruelle, en Charente, 3 salariés perdent leur agrément pour entrer dans l'enceinte de l'entreprise. Pour Fabien, ça a été brutal. "On ne m'a rien expliqué du tout, mon chef de site m'a convoqué dans son bureau, et m'a demandé de préparer mes affaires. Je n'avais plus accès au site, je devais sortir et je ne pourrai plus rentrer".Secret défense contre droit du travail
Pas de motif, les refus d'agrément sont couverts par le secret défense. En croisant les dossiers, et en étudiant la passé récent des 3 salariés charentais, le syndicat Sud se rend compte que les exclus aurait commis des délits d'excès de vitesses. Suffisant pour les disqualifier selon le syndicat et créer un climat anxiogène au sein de Naval Group.
La direction de Naval Group nous a confirmé qu'elle n'avait pas la main sur ces retraits d'agrément, décidés par la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense.
Pour les salariés licenciés, des procédures devant le tribunal administratif sont actuellement en cours pour contester ces retraits.