Les policiers, épuisés par les mouvements de ces dernières semaines, ont lancé une journée de protestation ce mercredi. Ils n'assurent que le service minimum. En Poitou-Charentes, les syndicats estiment "être au bord du gouffre".
Les policiers "épuisés" par une surcharge de travail sont en colère et ils le font savoir ce mercredi par un mouvement national alors que le gouvernement met en place un "calendrier" pour payer aux policiers les 274 millions d'euros en heures supplémentaires que l'Etat leur doit.
Le versement de ces heures supplémentaires fait partie des réponses apportées par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner au mouvement de grogne des policiers qui se disent "épuisés" par leur mobilisation en masse au cours de la crise des "gilets jaunes".
Les discussions, suspendues mardi soir, doivent se poursuivre mercredi avec les trois organisations syndicales représentatives chez les gardiens de la paix: Alliance, Unité-SGP-FO et Unsa-Police.
En attendant, Unité-SGP-FO a rejoint le mouvement initié par Alliance sur le mot d'ordre "fermons les commissariats".
Ce dernier a demandé "à tous les policiers de France de ne sortir que sur appel" d'urgence mercredi.
Pour apaiser la colère des policiers, le gouvernement a d'ores et déjà proposé une prime de 300 euros aux forces de l'ordre mobilisées face aux "gilets jaunes".
Une prime injuste
A Niort, cette proposition est considérée comme inadpatée par Pascal Valès, délégué local du syndicat SGP Fo à Niort.
Dans les Deux-Sèvres, les policiers n'assureront que les urgences.Avec cette prime, on écarte les policiers qui ont travaillé en amont et en aval du mouvement des gilets jaunes, nous estimons que c'est une prime injuste. Ce mouvement traduit la révolte et la fatigue des fonctionnaires, on se retrouve au bord du gouffre, Pascal Valès, délégué syndical.
A Angoulême, les policiers en colère ont décidé de fermer les portes du commissariat à l'appel du syndicat Alliance. Ils répondaient uniquement aux appels d'urgence. Après les manifestations des Gilets Jaunes, ils se disent fatigués et surtout en manque d'effectifs en Charente pour mener à bien leur mission de service public. S'ajoute aussi le problème des heures supllémentaires que tous les fonctionnaires de police ont accumulé sans pouvoir les récupérer.
Reportage à Angoulême de Bruno Pillet, Cécile Landais et Alexandre Liégard. Ils ont rencontré les policiers du commissariat: