Réforme de l'audiovisuel public : l'inquiétude des professionnels de l'animation à Angoulême

Après l'annonce hier de la réforme de l'audiovisuel public lancée par la ministre de la Culture, la disparition de France 4 des écrans de la TNT inquiète les professionnels angoumoisins. La chaîne dédiée à la jeunesse est un débouché important pour les professionnels de l'animation de la ville.

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A la suite de l'annonce par Françoise Nyssen, ministre de la Culture, de la disparition de France 4, chaîne dédiée à la jeunesse, du réseau hertzien, la réponse du syndicat des producteurs de films d'animation (SPFA) ne s'est pas fait attendre. Il estime que ce choix pourrait fragiliser un secteur économique dynamique.

Pour le syndicat, diffuser France 4 uniquement en tout numérique, priverait d'accès une partie du public jeune à des programmes de qualité. Selon le SPFA, la TNT est encore à ce jour l'unique mode de réception de la télévision pour 25% des foyers français.

Il rappelle que France Télévisions demeure un important diffuseur de séries animées. Par ce biais, les chaînes publiques auraient largement participé à l'actuelle dynamique du secteur.

L'emploi
L'autre inquiétude, c'est l'emploi. En Charente, il a augmenté de 75 % dans cette filière en l'espace de 3 ans.

Reste une question : avec le basculement de France 4 sur Internet, les commandes de séries animées vont-elles baisser ? La question inquiète aussi les élus locaux qui défendent ce secteur économique.

Le plan d'économies
Interrogée par nos confrères de CNews sur la somme de 500 millions d'euros d'économies demandées à l'audiovisuel public évoquée par certains médias, la ministre a démenti le chiffre. "C'est trop", a-t-elle déclaré, assurant que le montant final serait "plus près de 300" millions, sans plus de précisions.

L'essentiel de l'effort devrait incomber à France Télévisions, qui absorbe les deux tiers du budget de l'audiovisuel public d'un montant total de 3,8 milliards d'euros cette année.

Interrogée sur France Inter, la députée LREM Frédérique Dumas, coordinatrice d'un groupe de travail parlementaire sur l'audiovisuel public, a critiqué la décision actée lundi par Françoise Nyssen de supprimer de la TNT la chaîne France 4.

"Nous pensons que cette décision n'est pas pertinente", a-t-elle estimé, soulignant le rôle de la chaîne dans l'éducation aux médias et l'éveil des enfants, ainsi que son utilité pour "réduire les fractures sociales et culturelles".

"En mettant la chaîne sur le numérique, il y a tout un tas de Français qui ne pourront pas y accéder", a-t-elle plaidé. Enfin, "tous les pays européens ont au moins une ou deux chaînes pour enfants", a-t-elle remarqué.

Sur la forme, la députée a reproché au gouvernement de n'avoir pas tenu compte de la contribution de son groupe de travail, qui défendait un maintien de France 4 au nom de ces mêmes arguments. "Il n'y a pas eu de débat", a-t-elle déploré.

Reportage de Jérôme Deboeuf, Cécile Landais et Jennifer Russeil

 

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