Jérôme Zindy réalise un tour de France en véhicule intermédiaire. Prenant la forme d’épisodes, il réalise des vidéos mettant en lumière des pionniers de la mobilité douce, comme MidiPile, basé à Hiersac, en Charente.
Depuis le 1ᵉʳ février dernier, Jérôme Zindy parcourt la France entière avec son véhicule intermédiaire, à mi-chemin entre le vélo et la voiture. Avec l'aide de l'ADEME (Agence de la transition écologique), il découvre des entreprises, des écoles ou des collectivités qui se veulent pionnières en termes de mobilité durable. Le vélo-reporter a récemment fait escale à Angoulême.
La voiture, responsable de 16 % des émissions de gaz à effet de serre en France
Ancien amateur de rallye et de 4x4 dans le désert, Jérôme Zindy a "eu une grosse prise de conscience". Comme s'il avait eu un déclic : "On vit dans un monde dans lequel on sait que l’on doit changer, mais les solutions ne sont pas toujours là, ou alors, quand elles sont là, on n’en parle pas forcément beaucoup. J'ai découvert le vélo et que l’on pouvait vivre des choses extraordinaires avec beaucoup moins".
Arrivé dans les rues d'Angoulême, il se balade avec son véhicule intermédiaire. Fonctionnant à l’électricité et permettant de faire du sport grâce à ces pédales, ce vélo 2.0 est une des idées qui, selon Jérôme Zindy "montre que l’on peut se déplacer avec ce type de véhicule, que l’on peut faire même le tour de France et d’aller à la rencontre des personnes pour créer ce genre de nouvelles mobilités. La mobilité pose problème : la voiture est responsable de 16 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Il faut donc trouver des manières de se déplacer différemment, d’aller travailler différemment, de voyager différemment".
MidiPile, une entreprise qui fabrique des véhicules micro-utilitaires
Pour son tour de France, le vélo-reporter fait escale à Angoulême pour rencontrer les dirigeants de MidiPile, une société basée à Niersac, en Charente. Cette entreprise a pour objectif de réinventer la mobilité des professionnels, notamment celle des livreurs, en leur proposant une solution plus verte. "Mon espoir est que l’on trouve des solutions qui puissent nous permettre d’habiter cette planète, en étant plus harmonieux avec le vivant. On souhaite que les choses changent, que l’on ait un monde plus résilient et plus durable", ajoute Jérôme Zindy.
Il arrive pile-poil au bon moment, ça va faire caisse de résonance.
Benoît TrouvéPrésident et fondateur de MidiPile
Le dirigeant de cette petite entreprise charentaise est ravi de pouvoir rencontrer le vélo-reporter. "Je suis très content d’être mis en lumière, raconte Benoît Trouvé. C’est l’aboutissement de longues années de travail. Je suis très fier de ce que l’on a réalisé sur trois ans. Pour l’activité, c’est super de pouvoir être mis en valeur à ce moment-là du projet. On est à un moment charnière de l’aventure où l'on termine une phase de prototypage et où l'on entame la pré-série. Il arrive pile-poil au bon moment, ça va faire caisse de résonance".
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MidiPile a de grandes ambitions : devenir un constructeur automobile compatible avec la neutralité carbone. "Un projet de fou furieux !", s'exclame le fondateur Benoît Trouvé. "On essaie de faire bouger un secteur, car le modèle de l’automobile d’aujourd’hui ne fonctionne plus". Une vision partagée par Jérôme Zindy : "En France, on est retard sur les mobilités actives et douces. L'exemple européen, ce sont les Pays-Bas où des 30 % de déplacements se font à vélo. En France, on est à 3 ou 4 % donc on peut faire dix fois mieux. On souhaite que tout le monde utilise des mobilités plus respectueuses de l’environnement".
Atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050 semble moins illusoire avec ce genre d'initiative. Malgré tout, 74 % des véhicules ont un unique occupant à bord entre 6 h et 9 h du matin, selon des chiffres du ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, datant de juillet 2022.
