Le sous préfet de Cognac, Sébastien Lepetit a décidé de rendre publique la maladie qui le frappe, un cancer colorectal. À l'occasion de Mars bleu, le mois du dépistage colorectal il invite le public à se faire dépister.
Le sous-préfet de Cognac a pris la parole sur les réseaux sociaux. Il a décidé de faire connaître sa maladie pour inciter la population au dépistage. Sébastien Lepetit est en effet atteint d'un cancer colorectal qui le tient éloigné de la vie publique depuis le début de l'année. Un cancer qu'il aurait pu "éviter" explique-t-il en se faisant dépister.
Ce dépistage est très simple : il se fait seul à la maison et est totalement indolore. Si je l’avais fait à temps, j’aurais probablement évité la grosse opération que je viens de subir et la chimio que je vais devoir supporter pendant plusieurs mois.
Sébastien Lepetit, sous-préfet de Cognac
Sébastien Lepetit a accepté de parler à une de nos équipe, il a expliqué pourquoi il avait décidé de rendre publique sa maladie :
Tant qu'à combattre le cancer dans mon propre corps, il y a une autre manière de le combattre, c'est dans la société. Je sais que j'ai fait une énorme bêtise moi en repoussant pendant trois ans le dépistage en laissant de côté dans ma table de nuit le kit de dépistage que j'avais reçu à mes 50 ans. Si j'avais fait le test il y a trois ans et bien aujourd'hui ma maladie existerait dans doute mais de façon beaucoup moins importante. J'aurais eu une petite intervention très rapide et une surveillance, rien de plus. Alors que là, j'ai eu une très grosse opération qui va me laisser des séquelles et une chimio assez intrusive.
Sébastien Lepetit, sous-préfet de Cognac
Le dépistage précoce permet un traitement plus efficace
Le cancer du colon et du rectum est en effet un cancer qui touche les femmes et les hommes mais que l'on peut dépister tôt et guérir plus facilement. Comme le cancer du sein chez les femmes, le dépistage gratuit se fait entre 50 et 74 ans. Il suffit de demander un kit à son médecin, son pharmacien ou en le commandant gratuitement sur internet sur le site mondepistage-colorectal.fr
Le mois de mars est celui du dépistage, Mars bleu, c'est donc l'occasion de se lancer. Le dépistage est simple, efficace est indolore. Il se réalise chez soi et il est simple d'utilisation. Une fois le prélèvement effectué; il faut remplir un document en indiquant son nom, son numéro de sécurité sociale et son adresse et envoyer le tout gratuitement au laboratoire qui effectuera le test, il s'agit de rechercher des traces de sang dans l'échantillon des selles. Les résultats vous seront envoyés quelques jours plus tard. Ce test doit être réalisé tous les deux ans. Si le test est positif il doit être confirmé par un examen médical et par une coloscopie.
Si vous souhaitez un peu d'aide cette vidéo peut vous être très utile.
Le docteur Sarah Éttouati, coordinatrice pour la Vienne et les Deux-Sèvres du centre régional de dépistage explique que le taux de guérison du cancer colorectal est de 90% s'il est dépisté tôt. Dans la région, précise-t-elle, "si on avait 65% de la population qui pratiquait le dépistage, on éviterait 650 cancers chaque année. "
Au niveau national on dénombre 43 300 nouveaux cas de cancers colorectaux chaque année et 17 000 d'entre eux sont mortels.
L'hygiène de vie fait beaucoup pour la prévention
Pour le docteur Sarah Éttouati, l'hygiène de vie est une arme essentielle dans la prévention de ce cancers comme dans d'autres maladies. Réduire sa consommation de viande rouge et de charcuterie pour commencer " il est préférable de pas consommer plus de 500 grammes de viande rouge ou de charcuterie par semaine. Il faut privilégier les fibres, donc les fruits les légumes frais ou secs" et comme pour beaucoup d'autres cancers ou maladies cardio vasculaires il faut éviter la consommation d'alcool, et les cigarettes. Le surpoids est aussi un facteur de risque, l'activité physique à raison, par exemple, de 30 minutes de marche par jour est fortement recommandée.