La 22ème édition des Sarabandes s’est donc élancée en fanfare ce vendredi de Bonneville (16). Musique, danse, théâtre et arts de la rue vont se succéder pendant trois jours. Comme avant, ou presque.
"La culture, c’est du vivre ensemble, c’est découvrir, aller à la rencontre de..." : Jean-Michel Chrétien, le président de l’association La Palène, est soulagé d’y être enfin.
Pendant un an et demi, ça a été un vide. Ça a été dur. Mais maintenant c’est passé, et on souhaite vraiment que le festival retrouve son chemin vers les villages, vers la population. On est dans un tout petit village et les gens étaient complètement prêts à ouvrir leurs portes pour ce festival. Et le public est là.
30 artistes se produisent donc aux quatre coins du village jusqu’à ce dimanche soir, pour 80 représentations qui ont d'ores et déjà séduit les 10.000 festivaliers accourus pour ce premier festival "post-Covid". Après avoir un peu hésité quand même. "On peut pas rester cloîtrés non plus. Donc avec le masque, le gel et les distances, pourquoi pas ? Quand on sort d’une journée de travail, ça nous met des étoiles dans les yeux et ça nous fait nous évader". "C’est une bouffée d’oxygène, on respire à nouveau. On a l’impression d’enlever le masque (qu’on a gardé, bien sûr)."
Les musiciens de la fanfare Oméga qui ont inauguré les festivités de ce premier festival de la saison, respirent eux aussi.
C’est même le premier festival depuis deux saisons. Les gens sont au rendez-vous, il fait beau, et ça fait du bien de retrouver un public disponible pour faire la fête. On peut danser, on peut boire un verre ensembles, c’est agréable.
30 artistes plasticiens sont également de la fête, venus exposer leurs œuvres lors d’expositions, d’installations et de performances. Certains ont déjà investi le village depuis un mois, au travers d’ateliers avec les jeunes de l’école de Saint Genis d’Hiersac, et dont les productions seront également exposées durant le festival.
Enfin, pour la 3ème année consécutive un artiste rendra compte des préparatifs qui se sont accélérés jusqu’au jour de l’ouverture, au travers d’un "Carnet de festival". Voilà déjà un mois que David Magli se faufile partout, croquant au passage l’activité des habitants et des bénévoles, dans un carnet de dessins estampillé du millésime de l’année, qui paraitra en février 2022 (18€).
Concerts, spectacles et performances se sont donc succèdés les 25, 26 et 27 juin, jusqu’à ce que "Chamôh", le dromadaire géant, ne sonne la clôture de cette 22ème édition des Sarabandes. Une pensée pour Manuel, le laveur de mains ambulant, qui n’aura pas ménagé ses efforts durant tout le week-end pour l’obtention du label "1er festival Covid-compatible".