Le manager de l'Union Cognac-Saint Jean d'Angély était un proche de l'ancien ailier du XV de France. Comme tout le monde, il a appris hier la disparition de Christophe Dominici, une figure du rugby français et, surtout, pour lui, un ami.
"Un mauvais cadrage-débordement" ; l'émotion n'est pas feinte au bout du fil et c'est forcément dans la langue de l'Ovalie que Fabrice Landreau rend aujourd'hui hommage à son ami. Ils ont passé dix ans ensemble, de 1999 à 2009, sous les couleurs du Stade Français ou avec le maillot de l'équipe de France. Alors forcément, c'est un doux euphémisme que de dire que le manager de Cognac-Saint Jean d'Angély est "affecté" par la disparition de Christophe Dominici. Les deux hommes étaient restés en contact. "On se retrouvait soit à l'occasion de matches internationaux soit sur des plateaux télé", explique-t-il, "il avait tourné la page rugby parce qu'il était très absorbé par ses affaires qui lui prenaient beaucoup de temps, mais c'était un vrai passionné".
Il ne s'intéressait pas qu'au Top 14 ou à l'équipe de France. Il était aussi proche des clubs amateurs, il aimait ce rugby par où on est tous passé. Lorsque j'ai quitté Paris, il m'a spontanément proposé de venir à Cognac pour parler aux joueurs de son parcours, du haut niveau, les exigences, la performance, la résilience, toutes ces valeurs qui sont importantes pour y arriver. Ça lui faisait plaisir et il avait envie de transmettre quelque chose aussi.
Small in stature but a titan on the field, Christophe Dominici we will never forget you.
— All Blacks (@AllBlacks) November 24, 2020
Rest In Peace dear friend. ??? https://t.co/Ix7orU1jDi
Samedi prochain, à 21 heures, un hommage sera rendu à Christophe Dominici au Stade de France avant le match France-Italie.C'était un joueur à part, ce qu'on appelle aujourd'hui un "facteur X" comme Antoine Dupont ou Cheslin Kolbe. Dans sa génération, il n'y avait que lui qui était capable de telles fulgurances et de faire basculer des rencontres.Il avait ce charisme et cet aura, sur le terrain comme dans les vestiaires, que peu de joueurs ont. On avait le sentiment à ses côtés de ne jamais pouvoir perdre un match, tellement il y avait chez lui cette volonté de gagner. Combien de matches, à lui tout seul, il a fait remporter au Stade Français ou à l'équipe de France sur des prises de décisions, des intuitions, des matches où il était ce "facteur X".