Comment les lycées mettent-ils en place le protocole sanitaire renforcé : exemple au Lycée Jean Monnet de Cognac

Depuis le 2 novembre, un nouveau protocole sanitaire s'applique aux établissements scolaires. Dans les lycées notamment, il a été renforcé. Alternance de cours à distance et de cours dans l'établissement, le but est d'éviter les décrochages scolaires.

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Lors de l'annonce du reconfinement le 28 octobre, le Président de la République avait expliqué vouloir maintenir l'école dans les établissements scolaires pour les élèves du primaire jusqu'à la terminale. Mais pour de nombreux élèves et enseignants de lycées, les mesures sanitaires n'étaient pas assez strictes, 30 élèves par classe, pas ou peu de distanciation dans les salles de restauration et des couloirs ou des escaliers où il était parfois difficile de se frayer un chemin sans bousculer les autres. Le ministère de l'Éducation Nationale a donc présenté un protocole renforcé destiné à assurer la sécurité sanitaire de tous et  permettre à tous les élèves de poursuivre leur scolarité en conservant un lien avec le lycée.

50% de cours au lycée pour tous les élèves

Pour prévenir les risques de décrochages constatés après le premier confinement, les lycées doivent maintenir 50% des cours en présentiel, les 50% restant se faisant à distance. Libre aux équipes enseignantes d'organiser l'alternance. Au lycée général et professionnel Jean Monnet de Cognac, en Charente, ce nouveau système est en place depuis le début de la semaine. Avec l'accord des syndicats et en consultation avec les enseignants, les classes ont été divisées par deux. Une moitié des élèves se rend au lycée pendant que l'autre suit les cours depuis la maison. Les téléphones portables permettent aux élèves qui travaillent en binôme de suivre le cours et de faire les exercices ensemble. Le lendemain, les rôles sont inversés, les élèves qui étaient chez eux viennent au lycée, les autres retournent à la maison.
Pour les enseignants, l'expérience est un peu nouvelle, mais elle semble fonctionner pour l'instant :

Il faut juste se roder à tout ça, prendre ses marques et on va y arriver.

Katia Archambeau, enseignante au lycée Jean Monnet

Pour le proviseur de ce lycée de 1.000 élèves (lycée général et lycée professionnel) le système permet d'éviter le décrochage scolaire.

Les élèves du lycée général ne sont jamais absents plus d'une journée, pour le lycée professionnel ils ne sont jamais absents plus de cinq jours.

Patrick Marcouzzi, proviseur du lycée Jean Monnet

Réduire les effectifs de moitié chaque jour permet aussi de libérer de la place dans le lycée et dans le self, où les distances de sécurité sont respectées.
Les élèves qui n'ont pas d'ordinateur ou pas de liaison internet ne rentrent pas dans le système et sont tous les jours au lycée.

Je suis en permanence ici, parce que j'habite dans une zone blanche, je ne peux pas travailler à la maison. C'est plus facile logistiquement de rester ici et c'est plus facile de suivre les cours au lycée.

Lewis Gibson, élève

Le système est en place pour une durée encore indéterminée, en tout cas aussi longtemps qu'il sera nécessaire.
 
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