F.Gabart premier des monocoques dans la Route du Rhum

Un coup de maître pour un coup d'essai. Le Charentais François Gabart remporte la Route du Rhum dans la catégorie Imoca (monocoques de 18,28 m) alors qu'il participait à cette transatlantique pour la première fois. Retour sur un parcours proche de la perfection.

Macif a donc franchi la ligne d'arrivée à 14 h (heure locale) -19h en métropole- au bout d'un parcours de 3542 milles (5700 km) où François Gabart n'a laissé aucune chance à ses poursuivants. Parti en tête à Saint-Malo le 2 novembre 2014, le Charentais participait pour la première fois à cette épreuve mythique remportée par les plus grands navigateurs contemporains. Gabart naviguait pour la dernière fois sur le monocoque de 60 pieds Macif avec lequel il avait remporté le dernier Vendée Globe.

Son concurrent direct et plus proche challenger, Jérémie Beyou sur Maître Coq, n'a jamais pu revenir assez près de son tableau arrière pour l'inquiéter sérieusement. Gabart expliquait récemment dans une vacation radio que la course entre les deux hommes ressemblait à un match- racing et que ses choix tactiques étaient directement inspirés de la nécessité de contrôler son plus proche adversaire qui ne lui aura laissé aucun répit.

Les derniers jours n'ont pas été de tout repos et il a fallu beaucoup de solidité mentale à Gabart pendant les dernières heures de course où il s'est retrouvé pratiquement sans vent pour contourner la Guadeloupe. Son équipe redoutait que dans le même temps Jérémie Beyou bénéficie d'alizés favorables qui lui auraient permis de rattraper Macif, voire de le dépasser. Certaines arrivées de Route du Rhum se sont jouées ainsi à la faveur de météo favorables qui ont permis à des concurrents de retourner des situations qui paraissaient acquises.

Une fois encore, François Gabart s'affirme comme un marin de toute première catégorie capable de gérer aussi bien un tour du monde comme le Vendée Globe qu'un sprint de 13 jours en solitaire à travers l'Atlantique. Sa victoire va le conforter pour la suite de son parcours professionnel sur l'eau. A 31 ans, il n'a pas fini de faire tomber les records et de gagner des courses. Les observateurs lui reconnaissent tout le talent nécessaire pour graver son nom en lettres d'écume dans l'histoire de la course au large.

L'arrivée en Guadeloupe et la victoire de François Gabart, reportage de Patrick Soulabaille et Jean-Michel Piron :
Reportage de Patrick Soulabaille et Jean-Michel Piron

 

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