François Gabart invité du 19/20 de F3 Poitou-Charentes

Le navigateur charentais va participer à sa première Route du Rhum dont le départ sera donné le dimanche 2 novembre à Saint-Malo. Dans la catégorie des monocoques de 60 pieds, il veut laisser son empreinte sur une course au large qui fascine un énorme public. Interview dans votre JT à 19h.

Depuis l'ouverture, le 24 octobre, du village de la Route du Rhum, vacances scolaires et météo au beau fixe obligent, des dizaines et des dizainesde milliers de personnes, toutes générations confondues, amateurs de voile ou parfaits néophytes, déambulent quotidiennement sur les quais où sont amarrés les 91 voiliers inscrits à la plus célèbre des courses transatlantiques.

89 en fait, car les deux plus grands, Spindrift 2 (40 mètres de long et 23 de large) ainsi que Banque Populaire VII (31,50 m de long et 22,50 m de  large) ne peuvent franchir l'écluse qui donne accès aux bassins. "Je me demande vraiment comment un seul bonhomme peut barrer des engins comme ça", dit Paul, incrédule, admiratif aussi du défi que constitue une course en solitaire, venu avec ses petits-enfants.

Lunettes de soleil et bonne humeur sont au rendez-vous, malgré le monde, même si on piétine, même si on est parfois bousculé.  Des parents s'inquiètent lorsque leurs enfants disparaissent momentanément dans la foule, pour se précipiter devant le voilier suivant.


Près de deux millions de personnes attendues 

Saint-Malo attend, depuis l'ouverture du village de la course jusqu'à son départ, dimanche, près de deux millions de personnes. Une grande partie sera massée sur la côte et les falaises, entre la Pointe du Grouin et le cap Fréhel lorsque retentira le coup de canon lançant à 14h00 le sprint transatlantique. Sur les quais, dès qu'apparaît une personne sur le pont d'un voilier, des groupes se massent derrière les barrières. On mitraille, on vérifie la qualité de la photo, on tend l'oreille et on tente de saisir les quelques mots de ceux qui vont, du moins l'imagine-t-on, s'élancer seul pour la traversée.

"Donnez-m'en un comme ça et je le prends", lance Jean-Louis, devant le monocoque orange et blanc PRB de Vincent Riou. "Encore faudrait-il que tu puisses le barrer", s'amuse un de ses amis, qui traîne au pas devant chaque bateau. Jean-Louis, retraité lorrain à la crinière blanche, regrette "de ne pas être né breton". "Ici, à 8 ans, les enfants sont déjà sur des petits bateaux. Moi, j'avais déjà 50 ans de retard quand j'ai commencé à naviguer", admet celui qui coule sa retraite dans les Côtes d'Armor et s'est offert depuis un voilier de 6 mètres.

Des chants antillais et du zouc résonnent dans les haut-parleurs. Une odeur de boudin créole flotte dans l'air. Dans le village antillais, un restaurant propose un menu alléchant : assiette créole, colombo d'agneau et haricots rouges. Le dessert, avant de filer vers les nuits malouines, est tout un programme. C'est un "tourment d'amour".

Retrouvez l'interview de François Gabart :



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