La pression était trop forte et l'indignation suffisamment généralisée pour que le maire d'Angoulême n'en tienne pas compte. Discrètement, la nuit dernière, les services municipaux ont démonté les grillages installés autour des 9 bancs du Champ de Mars.
Situation provisoire, selon le cabinet de Xavier Bonnefont, qui explique que les grillages seront réinstallés plus tard mais comblés avec des galets pour "redonner au lieu son aspect minéral" selon Antoine Truffaux, le directeur de cabinet du maire d'Angoulême.La décision de condamner ces 9 bancs avec des grillages a créé une émotion considérable en France avec une mobilisation des réseaux sociaux qui pointaient du doigt le "mauvais timing" de cette décision en période de Noël et l'"inefficacité" d'une telle mesure prise à la demande des commerçants de la galerie commerciale attenante.
Ces grillages controversés, installés la veille de Noël sur neuf bancs publics d'une place d'Angoulême pour décourager l'installation de SDF alcoolisés ou dealers, ont donc été démantelés jeudi soir "provisoirement" et "par mesure de sécurité", dit la mairie. Les grillages, "plus précisément des gabions" destinés à recevoir des pierres ou galets, précise la mairie, ont été enlevés tard jeudi soir car des adolescents avaient réussi à s'introduire dans l'un d'eux en fin d'après-midi.
Les grillages devraient être réinstallés à une date ultérieure, "en fonction de la date qui sera garantie pour la livraison des galets", a ajouté M. Truffaux, qui souligne que la mairie maintient son objectif de condamner ces bancs et d'en faire un aménagement paysager. Le maire Xavier Bonnefont sur sa page Facebook, a regretté que les grillages aient été installés la veille de Noël, un symbole malheureux. Il a mis ce timing inopportun sur le compte d'un "manque de coordination" entre l'entreprise qui "a cru bien faire" en posant les grillages avant de fermer pour les Fêtes et celle qui doit livrer les galets, pas avant plusieurs jours.