Le maire de Ruffec (16) placé en garde à vue à Poitiers

Bernard Charbonneau, le président de la communauté de communes de Val-de-Charente, est en garde à vue depuis ce jeudi matin à Poitiers. Selon nos confrères de La Charente Libre, il s'explique sur les missions qu'il a confiées à un conseiller extérieur : Jean-Jacques Boisseau.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
La Cour régionale des comptes a sans doute levé un lièvre en épinglant la gestion du maire de Ruffec également président de la communauté de communes de Val-de-Charente. Les magistrats ont pointé du doigt la situation financière qui résulte de la gestion de Bernard Charbonneau, avec notamment une dette qui a explosé. 

Mais le point le plus "délicat" concerne une série de marchés passés avec un certain Jean-Jacques Boisseau. Cet homme au carnet d'adresses bien rempli bénéficie d'une quasi-rente avec la mairie de Ruffec, empochant au passage environ 350 000 euros sur une période de 10 ans. Son rôle : conseiller économique auprès de Bernard Charbonneau qui n'a jamais caché les liens étroits qu'il entretient avec Boisseau.

A la tête de la société Pollen Consultant, Jean-Jacques Boisseau a été l'unique "consultant économique" du maire de Ruffec tout au long de ces années. Dans son rapport, la Cour des Comptes note que ce marché a été passé de manière irrégulière, écrivant : " Par délibération du 27 juin 2007, la communauté de communes, par un marché de juillet 2007, a confié au Cabinet POLLEN la mission d’assistance et de conseil pour le développement économique et touristique de la communauté de communes, pour une durée d’un an et un montant de 33 488 € TTC."

En clair, précise le rapport, "les prestations commandées étant homogènes, une mise en concurrence pour des prestations sur un cycle au moins triennal aurait dû être utilisée."

Et même après la liquidation judiciaire de son entreprise en 2011, les marchés de "consultant économique" vont continuer à être attribués selon la même absence de procédure légale à un nouveau cabinet, Point-Virgule consultant, représenté par... l'épouse de Jean-Jacques Boisseau.

"Cette situation est contestable, dans la mesure où les domaines cités de l’action publique locale ne relèvent pas d’un recours systématique et étendu à un cabinet de consultant, mais de compétences normalement assurées par des agents publics territoriaux," note encore le rapport de la Cour régionale des Comptes que vous pouvez consulter en cliquant sur ce lien.

Bref, le maire de Ruffec est soupçonné de "favoritisme" et il s'en explique en ce moment même devant les policiers de la section de recherche de Poitiers.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information