Joachim Thouvenot, âgé de 23 ans, a été tué d'une balle dans la tête hier samedi en pleine rue dans la quartier de la Grande-Garenne à Angoulême . Aujourd'hui, la mère de Joachim ne cesse de se demander pourquoi on avait permis à l'agresseur de sortir de l'hôpital psychiatrique où il était interné.
"Tout le monde savait que ce garçon avait une arme, pourquoi personne n'a rien fait" questionne aujourd'hui Catherine Thouvenot, la mère de la victime.
Joachim Thouvenot connaissait son agresseur. Ils étaient même allés à l'école ensemble, nous a dit sa mère. Mais hier après-midi, Soufiane Tahri ne lui a laissé aucune chance, le touchant avec une arme de gros calibre une première fois au bras et le poursuivant ensuite sur plusieurs dizaines de mètres dans la rue pour le tuer d'une balle dans la tête.
Le tueur présumé, connu des services de police, avait été interné dans cette clinique près d'Angoulême et venait tout juste d'en sortir. Les médecins n'ont pas souhaité s'exprimer ce dimanche, expliquant rester à la disposition de la justice pour les besoins de l'enquête.
La victime devrait être autopsiée à Poitiers dans les prochains jours et le suspect présenté devant la justice demain matin à Angoulême.
Joachim Thouvenot a été tué en pleine journée devant le centre commercial de la Grande Garenne à Angoulême. Dans ce quartier comme dans le quartier voisin de Basseau dont le jeune homme était originaire, c'est l'émotion.
Ce dimanche la mère de la victime lance un appel au calme envers les amis de son fils et indique q'une marche silencieuse en hommage à Joachim devrait être organisée dans les prochains jours.
Pour Catherine Thouvenot, "ce n'était pas mon fils qui était visé...il aurait pu tuer n'importe qui". Selon les témoignages recueillis aujourd'hui les deux jeunes hommes avaient déjà régler les différents qui les opposaient.
Ce matin, le préfet de Charente s'est rendu sur place à la rencontre des habitants en insistant sur l'importance de la lutte contre la violence.
Philippe Lavaud, le maire d'Angoulême a pour sa part demandé à Manuel Valls, le ministre de l'intérieur, que des moyens supplémentaires de police soient accordés à sa ville.
C'est le deuxième meurtre commis dans le quartier de la Grande-Garenne depuis le début de l'été. Le 11 juillet dernier, un animateur de 46 ans du centre socio-culturel de Basseau avait été tué d'un coup de couteau dans la gorge alors qu'il tentait de stopper une bagarre entre deux hommes sur un parking.
Le reportage à Angoulême de Clément Massé et Julien Delage qui ont rencontré Catherine Thouvenot, la mère de la victime.