Confinement : la qualité de l’air s’améliore en Nouvelle-Aquitaine

Effet positif du confinement et du ralentissement économique, la pollution de l’air est en baisse en Nouvelle-Aquitaine. Une amélioration liée à la réduction du trafic, mais qui reste à nuancer. 

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Depuis une quinzaine de jours, les voyants sont au vert. Dans les principales agglomérations de la Nouvelle-Aquitaine, sur une échelle allant de 1 (très bonne) à 10 (très mauvaise) l’indice de qualité de l’air ATMO se stabilise en moyenne autour de 3. 
 

La qualité de l’air est bonne, voire très bonne. 


Pour Patrick Bourquin, directeur délégué de l’observatoire régional de la qualité de l’air ATMO, cette amélioration est directement liée aux mesures de confinement prises par Emmanuel Macron le 17 mars. En limitant les déplacements, on limite aussi l’émission de certains gaz. 


Le niveau de pollution se stabilise en ville 

Dans un rapport publié ce midi, l'ATMO explique que cette évolution est due principalement à la réduction de deux polluants : les oxydes d’azote, provenant à 80 % du trafic routier, et les particules fines, PM 10 et PM 2,5, issues à 40% de ce même trafic. 

Une baisse significative de leur concentration est perçue depuis la semaine dernière, mais ce phénomène est moins fort dans les villes que sur les grands axes routiers. 
 

La pollution atmosphérique n’est pas seulement issue de nos déplacements. Nous continuons à avoir des activités polluantes, même à domicile.  


Sur les axes routiers, proches des agglomérations, les oxydes d’azote ont été divisés par deux en une semaine, et les particules fines ont quant à elles été réduites de près de 30 %.
 


En revanche, en ville, les niveaux de pollution sont constants, voire augmentent légèrement. Cela s’explique par le maintien de certaines activités industrielles et agricoles, mais aussi par le recours au chauffage résidentiel, qui peut s’intensifier en période de confinement.
 
 

Une amélioration sans incidence directe sur l’environnement 

Si cette amélioration est significative, elle ne donnera pas lieu, selon Patrick Bourquin, à des contrastes aussi importants que ceux enregistrés en Chine ou en Italie avec l’arrivée du confinement.

La géographie de notre région, tournée vers l’Océan Atlantique et globalement plate, ne permet pas en temps normal à la pollution d’y stagner. L’impact du confinement sur la qualité de l’air est donc réel mais relatif par rapport à d’autres régions françaises plus enclavées, comme le bassin parisien.
 

Au niveau global, l’effet du confinement est relativement faible 


Il est donc peu probable que cette crise du Coronavirus puisse réellement affecter le réchauffement climatique. Les gaz concernés par cette diminution sont très présents en ville, mais se diffusent très vite dans l’atmosphère. 


Même confinés, n’oubliez pas d’aérer 



Cette bonification de l’air extérieur ne doit pas faire oublier que la première pollution est celle de l'air à l'intérieur de nos logements. En période de confinement, plus que jamais, il faut aérer
 

Il n’y a aujourd’hui aucune suspicion que le virus puisse se propager par l’air seul.


Patrick Bourquin rappelle ainsi que le virus ne se transmet pas par un simple courant d’airIl préconise de limiter les activités polluantes (surchauffage, tabagisme, encens, produits d’entretien…) et surtout d’aérer son domicile deux fois par jour, pendant une dizaine de minutes.

A ce moment, n’hésitez pas à passer une tête par la fenêtre, c’est bon pour vos poumons et pour le moral. 




 
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