Cette version 2 du confinement est bien plus complexe à appliquer que le premier. La liste des magasins autorisés à ouvrir est plus longue qu'au mois de mars 2020 et pourtant certains artisans restent pénalisés. Nous avons tenté d'y voir plus clair.
Bien, bien, bien. Confinement, acte II, comment ça marche ? La réponse était plus simple au printemps dernier. Pour caricaturer, nous ne pouvions que nous alimenter et sortir éliminer tout ça, une heure par jour.
Cette fois-ci, nous pouvons faire beaucoup plus de choses, consommer davantage, mais avec quelques conditions.
Le premier ministre, Jean Castex, a annoncé des ajustements au discours d'Emmanuel Macron, lors de son interview dimanche 1er novembre, dans le journal télévisé de 20 H de TF1.
A partir du mardi 3 novembre, un nouveau décret devrait définir les produits qui seront interdits de vente dans les grandes surfaces pour ne pas pénaliser les petits commerces qui, eux, ont dû fermer.
Depuis cette annonce, les directeurs de supermarchés sont assez perplexes. Vendredi 30 octobre, ils ont déjà bâché les rayons des livres face à la grogne des libraires. Mais pour ce qui concerne les autres linéaires à condamner, c'est le plus grand flou. A Poitiers, la direction de l'hypermarché Leclerc répond qu'ils "vont faire en sorte d'être dans le cadre et s'organiser en fonction". En attendant le décret officiel, les dirigeants ne veulent pas s'engager sur une liste hypothétique de produits. Au nord de la Vienne, chez Auchan à Chasseneuil-du-Poitou, Gérald Gounon, le directeur, attend lui aussi les directives. "On imagine que les jouets et textiles vont être concernés, on essaye de trouver une solution pour nos clients, comme le click and collect ." Le système du drive, lui, ne concerne que l'alimentaire. "Nous nous adapterons", soupire Gérald Gournon.
Fleurs, jouets, textiles, mais aussi maquillage, la liste sera définie très prochainement. A la Préfecture de la Vienne, le discours est le même. "Le ministère de l'Intérieur travaille sur l'évolution du dossier et produira un nouveau texte d'ici 24 heures".
En attendant, beaucoup de petits commerçants ont aussitôt rebondi et relancé le système des drives, des commandes par téléphone et activé les réseaux sociaux. Mais certaines catégories comme les coiffeurs ou salons d'esthétique, resteront fermés, malgré toute leur envie et leur motivation, en attendant des jours meilleurs.