Les données sont rassurantes. Santé Publique France publie des tendances à la baisse sur la semaine 46 et au regard des précédentes. Taux d'incidence et taux de positivité diminuent dans les cinq départements aquitains. Décryptage.
La situation sur le front des contaminations s'améliore nettement. D'après les dernières données fournies par Santé Publique France ce vendredi 20 novembre, voilà trois semaines maintenant que les chiffres déterminants sont à la baisse dans trois départements d'Aquitaine : la Gironde, la Dordogne et les Pyrénées-Atlantiques.
Pour autant, le taux d'incidence baisse lui aussi dans les Landes et le Lot-et-Garonne mais avait connu un rebond la semaine passée pour repartir franchement à la baisse en cette semaine 46.
Pour preuve, le taux d'incidence est descendu à 148 pour 100 000 habitants en Gironde quand il était à 240 il y a trois semaines. C'est aujourd'hui le plus bas de tous les départements aquitains. Toujours en tête, les Pyrénées-Atlantiques avec 262, mais en forte baisse puisqu'il était deux fois plus élevé à 530 il y a trois semaines.
Voici les taux d'incidence des dernières semaines en Aquitaine avec les chiffres transmis ce vendredi 20 novembre >
Cette baisse est observée dans toutes les classes d’âge, toutefois elle est moindre chez les personnes de 75 ans et plus.
Le taux de positivité, c'est-à-dire combien de cas retenus positifs au Covid-19 parmi tous les tests réalisés, est également en diminution sauf chez les personnes les plus âgées, chez les 75 ans et plus où ce taux augmente.
Moins de tests
Les Aquitains se font nettement moins dépister, l'effet est marquant en seulement une semaine comme dans les Landes ou le Lot-et-Garonne où la présence du virus s'était accentuée ces derniers temps, d'où un recours plus important aux tests. Est-ce l'effet confinement ? On sort moins, on se teste moins ? Santé Publique France pose la question sans avancer de certitudes.A noter que les nouveaux tests antigéniques réalisés hors laboratoires ne sont que depuis peu comptabilisés et ne pourront donc être intégrés que prochainement dans ces données.
Le nombre d’hospitalisations pour Covid-19 augmente toujours
Il y a toujours un décalage, estimé entre 10 jours et 3 semaines, entre le diagnostic de la maladie et l’apparition de formes graves qui vont nécessiter un séjour à l'hôpital. C'est donc pour cette raison que la diminution du nombre de malades se poursuit alors que le nombre de nouvelles hospitalisations tend à se stabiliser. Et au final, sur la période, le nombre d’hospitalisations en cours, dont les séjours en réanimation, reste en hausse. L'activité hospitalière est donc toujours soutenue.
Enfin, il est à noter qu'aucun excès de mortalité toutes causes confondues n’a été observé depuis le début de l’épidémie de COVID-19 dans la région, et ce malgré l'apparition de l'épidémie. Exception faite dans les Pyrénées-Atlantiques avec un excès modéré significatif semaine 45 où l'on obserce 151 décès contre 119 potentiellement attendus.Si les chiffres témoignent d'une tendance rassurance à la baisse, Santé Publique France rappelle qu'"il est nécessaire de confirmer cette diminution dans les semaines à venir."