L'ancien élu de Corrèze a fêté ce mercredi le troisième anniversaire de sa victoire le 6 mai 2012. François Hollande a prôné "confiance, protection, progrès", sur fond de sondages anémiques et de l'attente jusque-là déçue d'une décrue du chômage, condition de sa candidature en 2017.
M. Hollande s'est fixé en Conseil des ministres "trois grands objectifs" pour l'avenir : "la confiance d'abord (...) la protection des Français à la fois à l'extérieur et à l'intérieur (...) le progrès, sinon ce sont les nostalgies qui prennent le pas", a rapporté le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.
Il a également prôné "l'exemplarité", tandis que son Premier ministre Manuel Valls a dit sa volonté de "rendre la France plus forte et plus juste".
Le président est "le bouclier" et son Premier ministre "le glaive", a résumé à sa manière le numéro un du PS Jean-Christophe Cambadélis.
L'ensemble du gouvernement a ensuite été convié à un apéritif par M. Hollande pour fêter sa victoire de 2012.
Devant la presse, M. Le Foll a lui résumé "les 60 engagements pour la France" pris par François Hollande lors de sa campagne électorale et réunis dans une brochure de 114 pages, sous-titrée "trois ans plus tard".
La vieille au soir, quelque 200 "Hollandais" (ministres, parlementaires, militants) s'étaient réunis à l'Assemblée nationale pour entamer l'indispensable "travail de reconquête" dans les deux ans à venir.
Une lourde tâche pour un président qui stagne toujours à des niveaux historiquement bas dans les sondages.
Selon une récente enquête CSA, 81% des Français jugent négatif le bilan de ses trois ans à l'Elysée.
A droite comme à gauche, l'anniversaire a pour beaucoup un goût amer
"Echec social, financier et politique", tranche Pierre Laurent (PCF). "Bilan totalement négatif", clame Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche), "Bilan économique et social calamiteux"pour le FN.
"Trois années de tromperies. Quel triste anniversaire!" a lancé pour sa part le président de l'UMP Nicolas Sarkozy, dans une interview au Figaro, estimant que "l'échec le plus flagrant" de son rival est "celui du chômage".
Malgré de bons résultats à l'international (avec la vente récente d'avions Rafale à trois pays étrangers, une première) François Hollande entre ainsi dans la dernière ligne droite de son quinquennat avec un bilan plombé par un chômage massif, qui a globalement franchi la barre record de 3,5 millions de demandeurs d'emploi le mois dernier.
Une situation de mauvais augure pour 2017, alors qu'il a conditionné sa candidature à l'inversion de cette courbe ascendante.