Rebondissements dans la réunion de la cellule « loup » qui s’est tenu mardi 25 janvier à Tulle. L’ensemble du département passe en cercle 3 et certaines communes en cercle 2. Un premier pas pour les éleveurs.
La reconnaissance du département en zone difficilement protégeable n’a pas eu lieu, mais les éleveurs ne rentrent pas bredouille du rassemblement de la cellule "loup" qui a eu lieu à la préfecture de Tulle mardi 25 janvier dans l’après midi.
Si la réunion autour du loup a tourné court et que certains élus ont quitté la salle, des mesures ont été prises pour sécuriser le territoire, et notamment le passage de l'ensemble du département en cercle 3 et de certaines communes en cercle 2.
Un premier soulagement pour ces derniers qui voient se multiplier les attaques depuis plusieurs mois.
L'autorisation des tirs de défense sur l'ensemble du département est toujours interdits aux éleveurs, mais depuis début janvier, un seul éleveur est autorisé à les utiliser. Ayant subi trois attaques, un arrêté spécifique a été mis en place à son encontre. Sous certaines conditions, l'éleveur pourra donc tirer sur un loup qui attaque son troupeau.
Le tir de défense peut être utilisé sur des troupeaux déjà protégés ou reconnus comme non protégeables, doit être organisé par l'éleveur ou le groupement pastoral. Un porteur d'armes au maximum est autorisé. Il doit agir à proximité du troupeau et doit utiliser une arme fixée par le Préfet.
Cercle 2, cercle 3
Concrètement, le passage en "cercle" 3", se fait sur des zones possibles d’expansion géographique du loup où des actions de prévention sont encouragées du fait de la survenue possible de la prédation par le loup à moyen terme.
Cela va permettre l'indemnisation des bêtes touchées et des moyens de protections mis en place par l'éleveur (à hauteur de 80%)
Le passage en "cercle 2" se fait, lui, sur des communes où des actions de prévention sont nécessaires du fait de la survenue possible de la prédation par le loup pendant l’année en cours.
La brigade loup
Un autre dispositif a été mis en place. Il s'agit de la brigade loup, dont l'intervention a été actée dans les six mois à venir. Cette brigade, constituée de 11 agents basés à Gap, dépend de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. Elle est la seule à être autorisée à effectuer des tirs de prélèvement en France.
La mise en place de cette brigade a été actée pour la Corrèze mais pourrait être coordonnée à l'échelle des trois départements du Limousin.