Dans les coulisses de la signature de l’Armistice, Gustave Minier, pilote d’avion, a conduit un officier allemand en Belgique, non sans difficultés, pour apporter le texte d’armistice à l’état-major allemand.
Gustave Minier, ce Corrézien ne vous dit sans doute rien. Pourtant, il a joué un rôle dans l’Armistice de la Première Guerre mondiale, comme le relate La Montagne. Il y a 100 ans, le 11 novembre 1918, le pilote d’avion originaire de Bort-les-Orgues, âgé de 30 ans, fait démarrer son Bréguet XIV en direction de Spa-Morville, en Belgique. C’est là qu’attend l’état-major allemand.
Dans le convoi parti du terrain de Tergnier, dans l’Aisne, avec un officier allemand comme passager : une serviette avec le texte de l’accord d’armistice.
Une mission délicate
Le vol est rendu difficile par les conditions climatiques, Gustave Minier vole à basse altitude. Il doit même poser l’appareil à deux reprises. Sur son premier atterrissage, une foule gigantesque s’attroupe et l’acclame. En signe de paix, le Bréguet XIV a été désarmé au préalable et paré de flammes blanches. Derrière l’exaltation de la foule, le passager allemand reste de marbre. Au second arrêt, on lui indique la direction approximative de Morville.Finalement, il parvient à apporter le pli historique dans les temps en Belgique. La tâche est accomplie mais les avaries continuent. Il ne peut repartir et doit passer la nuit entouré d’Allemands. Gustave Minier rentre à sa base le 12 novembre, sans déboire. Et rentre dans le rang.