"C'est injuste, les petites sont très bien intégrées" : une famille bangladaise menacée d'expulsion, le maire et les habitants s'y opposent

Une famille bangladaise bien intégrée depuis plus d'un an est menacée d'expulsion à Uzerche en Corrèze. Ils sont nombreux à se mobiliser pour leur venir en aide : du maire de la ville jusqu'aux parents d'élèves où sont scolarisés les enfants.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La famille Altaf a retrouvé des repères dans un hébergement d'urgence. Violentés dans leur pays d'origine, le Bangladesh, le couple et leurs trois enfants arrivent en Corrèze, au printemps 2023. Depuis, leurs demandes d'asile ont toutes été refusées.

La famille est désormais sommée de quitter la France. Une association leur rend régulièrement visite pour leur venir en aide : "Pour eux, c’est une péripétie supplémentaire dans le long parcours qu’ils ont entamé pour obtenir un titre de séjour en France. Ils ont épuisé les voies réglementaires", regrette Jacques Ebri, membre de l'association Vent d'ailleurs.

durée de la vidéo : 00h01mn49s
Une famille bangladaise bien intégrée depuis plus d'un an est menacée d'expulsion à Uzerche (Corrèze). Du maire de la ville jusqu'aux parents d'élèves où sont scolarisés les enfants, ils sont nombreux à se mobiliser pour leur venir en aide. ©Mathilde Rezki, Olivia Brisse, France Télévisions

Hussain, le père,  est un restaurateur de profession. Il a reçu une proposition d’emploi dans le département. Mais sans l’obtention du droit d’asile, il est impossible pour lui de se faire embaucher. C'est une aberration pour le collectif. "Il y a un mouvement de solidarité incroyable qui se développe. Ça prend une proportion étonnante et touchante", s'émeut Jacques Ebri.

► À lire aussi : TÉMOIGNAGE. "Devoir se cacher tout le temps, ce n'est pas possible toute une vie." Persécuté pour son orientation sexuelle, cet homme demande l'asile

 

Sentiment d'injustice

Une pétition a été lancée contre l’obligation de quitter le territoire (OQTF) qui menace à présent la famille. Jean-Paul Grador, maire de leur ville d’adoption, les soutient. "C’est une certaine habitude à Uzerche que l'on a. On est dans la tradition d'accueil. Pour la Corrèze, il y a un dicton : "Finissez d’entrer, la porte est ouverte", explique-t-il.

Devant l’école où sont scolarisés les deux enfants du couple, directeur, professeurs, parents d’élèves et un représentant de la ligue des droits de l’homme sont aussi mobilisés. "Ce qui nous paraît totalement injuste, c'est que les petites sont très intégrées. Elles n'ont aucun problème scolaire. Tout se passe bien pour elle, souligne Chloé Munich, amicale des parents d'élèves des Buges. Nous, ce qu'on veut, c'est simplement que cette famille soit en sécurité. Ce sont des personnes qui ont droit à une vie digne".

La famille Altaf est suspendue à une décision du tribunal administratif prise, mardi 24 décembre, à neuf heures. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information