À force de ne pas avoir su gagner depuis le mois de mars dernier, le CA Brive n’est toujours pas assuré de son maintien en Top 14. Mais, maître de son destin, il peut le faire, à condition de s’imposer au Stade Français, ce dimanche 5 juin, lors de l’ultime journée du Championnat.
C’est parfois simple le rugby !
Si Brive s’impose dimanche contre le Stade Français, à Jean Bouin, quoiqu’il arrive, le maintien est assuré.
Sinon...
Hé bien sinon, c’est compliqué parfois le rugby, et il faudra regarder ce que Perpignan fait chez lui, à Aimé Giral, face à Bordeaux.
En s’inclinant 27-10 chez les Catalans le 30 avril, les Corréziens avaient relancé ces derniers dans la lutte pour le maintien.
Et à l’aube de cette 26e et dernière journée, seuls quatre points séparent Brive, 12e, et Perpignan, 13e.
Donc une victoire, même pas bonifiée, et c’est jackpot.
Une défaite, mais avec le point de bonus défensif, et ça passe aussi.
Une défaite, sans point de bonus défensif, conjuguée à une victoire catalane non bonifiée, c’est l’extrême limite : les deux clubs seraient alors à égalité de points au classement, mais selon le règlement, grâce au point terrain obtenu par Brive au match aller, et non repris par Perpignan au match retour, c’est Brive qui passe.
Une défaite, sans point de bonus défensif, conjuguée à une victoire catalane cette fois bonifiée, c’est Perpignan qui passe et Brive qui se coltinera le match de barrage, dit désormais « match access », contre le finaliste de Pro D2 !!
Ce dernier cas de figure paraît toutefois improbable.
Perpignan va en effet jouer, certes à domicile, face à l’Union Bègles-Bordeaux, deuxième au classement, déjà qualifiée pour les play-offs mais à qui une victoire assurerait l’une des deux premières places, si importante.
Bref, les Girondins vont dans les Pyrénées-Orientales avec de l’enjeu et de l’envie.
À l’inverse, Brive se déplace chez un Stade Français qui n’a plus rien à jouer.
Mais qui n’est pas en vacances non plus.
Les Parisiens auront à cœur de terminer par une victoire chez eux à Jean Bouin, notamment pour saluer le départ de plusieurs cadres de l’équipe, dont la retraite de Yoann Maestri.
Aussi, c’est une victoire « sinon rien » qu’ont voulu préparer les Brivistes cette semaine, eux qui cependant n’ont pas gagné un seul match à l’extérieur de la saison.
Des entrainements courts mais intensifs, avec des après-midi de récupération de lundi à mercredi, et de vrais entraînements depuis, sur leur terrain synthétique, comme l’est la pelouse de Jean Bouin.
Des entraînements qui auront lieu jusqu’à samedi car, vu l’horaire du match dimanche (coup d’envoi 21h05), il a été exceptionnellement décidé de ne partir que dimanche matin à Paris.
Un succès qui, pour Thomas Laranjeira, capitaine désigné de cette rencontre, passera par « de l’intensité, de l’engagement, de l’agressivité mais surtout de la simplicité, qui pourrait être la clé du succès ».
Un succès qui ne se gagnera, selon cette fois Matthieu Voisin, troisième ligne, que si « la pression, intense, se transforme en énergie positive ».
Car aucun Briviste ne l’élude : oui la pression est énorme, pour le maintien, pour le club, pour les joueurs, pour les supporters, les partenaires et même au-delà, pour la Corrèze.
Mais pour se transcender, Brive pourra compter non seulement sur le soutien de quatre bus de supporters qui vont rallier Paris.
Et aussi sur celui des sections parisiennes.
On dit que c’est toute la tribune Gilardi de Jean Bouin, qui sera aux couleurs blanches et noires.
Pour pousser l’équipe, on en est sûr et fêter le maintien, on l’espère !