De plus en plus de médecins de l’hôpital de Brive, en Corrèze, parcourent régulièrement les cinquante kilomètres qui les séparent de l'hôpital de Saint-Céré dans le Lot, pour poursuivre des prises en charge, via une convention établie entre les deux établissements. Un partenariat gagnant pour les patients.
Un test d’effort, pour un patient victime, il y a quelques années, d’un infarctus. Une consultation habituelle, à l’hôpital de Saint-Céré dans le Lot (46). Pourtant, le cardiologue qui la mène vient de l’hôpital de Brive en Corrèze (19). Deux jours par semaine, il participe ainsi à cette filière de soins, créée entre deux régions.
Le patient va être vu et l’indication va être posée sur Saint-Céré. L’opération va être programmée quelques jours après, sur Brive, et les soins post-opératoire seront faits à nouveau sur Saint-Céré. Que le patient soit vu à Brive ou à Saint-Céré, au final, cela fait la même prise en charge, avec les mêmes délais.
Dr Éric FleurantCardiologue de l'hôpital de Brive
Une convention lie les deux hôpitaux pour ce partenariat, convention qui vient tout juste d’être renouvelée. Dans les faits, une dizaine de spécialistes de Brive se rendent régulièrement à Saint-Céré.
De son côté, un représentant de l’établissement Lotois va travailler un jour sur deux dans le Corrézien. L’intérêt est double : Brive étend son périmètre, et Saint-Céré étend son offre de soins.
En plus, pour nos médecins des étages, c'est la possibilité d’avoir un avis de spécialiste, s’ils en ont besoin, pour certains patients. Cela évite aussi d’envoyer le patient hospitalisé en consultation sur Brive ou sur un autre établissement, ce qui, bien sûr, diminue le temps d’attente.
Dr Franck PicotPrésident de la CME hôpital de Saint-Céré
D’autres liens existent, comme avec les sages-femmes des deux hôpitaux, qui collaborent avant et après les accouchements. Une organisation devenue indispensable, côté occitan.
On a besoin aujourd’hui, avec la pénurie de médecins, d’avoir en gros un grand frère, qui vient en appui, et ce partenariat nous permet d’élargir notre offre.
Yves GodardDirecteur de l'hôpital de Saint-Céré
Il y a quand même beaucoup de gens qui ne se soignent plus, ou moins bien. Parce que c’est loin, parce que ce sont des personnes âgées, isolées, et dont les enfants ne peuvent pas les emmener à Brive. Ce n’est pas toujours évident. Le fait d’avoir ces consultations sur place, ça permet aux gens de mieux se soigner.
Dominique BizatMaire de Saint-Céré
Un partenariat appelé à évoluer, notamment, car d’autres objectifs émergent, comme la prise en charge des patients diabétiques. Et qui ne peut perdurer que si l’offre de soins demeure solide à Brive, pour permettre ces déploiements, vers de nouveaux territoires.